Depuis plusieurs semaines, le doute plane autour d’une possible attaque en justice menée par la Federal Trade Commission (FTC) à l’encontre d’Amazon pour pratiques anticoncurrentielles. Selon plusieurs sources, dont Reuters, Politico et Bloomberg, l’autorité antitrust américaine devrait passer à l’action dans la semaine.

La FTC contre Amazon, un feuilleton qui dure depuis près de quatre ans

La future plainte antitrust déposée par la FTC se concentrera sur plusieurs pratiques mises en place par Amazon au cours des dernières années. L’entreprise obligerait notamment les vendeurs présents sur sa plateforme à utiliser ses services de logistique et de livraison pour acheminer les produits qu’ils vendent à leurs clients.

Le régulateur américain travaille sur le dépôt de cette plainte depuis le début de l’année, et enquête sur les agissements de la firme de Jeff Bezos depuis quatre ans. Deux premières plaintes ont été déposées en mai. Elles ont abouti sur un accord à l’amiable. Pour mettre fin aux poursuites, le géant de l’e-commerce a versé 30,8 millions à la FTC, mais elle n’en a pas fini.

Un mois plus tard, la FTC est de nouveau passée à l’attaque avec le dépôt d’une nouvelle plainte contre le groupe, jugeant qu’il avait « trompé » et « piégé » les consommateurs avec son offre par abonnement Prime. Il y a quelques jours, l’autorité a désigné trois cadres d’Amazon comme responsables de la difficulté des clients à résilier leur abonnement Prime. Ces dirigeants ont été nommément désignés dans le cadre d’un procès intenté contre l’entreprise.

La quatrième plainte de la FTC : la der des ders ?

En août dernier, les commissaires de l’autorité américain avaient auditionné les représentants d’Amazon. Ces derniers n’ont visiblement pas convaincu les décideurs qui ont décidé d’attaquer encore une fois l’entreprise. Ils espèrent qu’en déposant une quatrième plainte aboutie, cette affaire pourra se conclure une bonne fois pour toutes.

Par ailleurs, la FTC a annoncé devant le Congrès des États-Unis que l’utilisation trompeuse de l’intelligence artificielle allait être l’une de ses priorités. Rebecca Slaughter, commissaire à la Federal Trade Commisson a d’ailleurs alerté les sénateurs sur l’importance de faire évoluer la législation à cet égard. « Il peut y avoir des choses impliquant l’IA que le Congrès considère comme problématique et qui vont au-delà de ce que couvre le cadre législatif actuel. Tout dépend de vous », a-t-elle déclaré.