Nvidia a annoncé une vaste collaboration avec le géant indien Tata. Ce partenariat permettra aux deux entités d’exploiter leurs compétences respectives pour la conception d’une plateforme IaaS, et solutions cloud, pour le développement d’outils d’intelligence artificielle.

Tata Group et Nvidia main dans la main pour aider les acteurs indiens de l’IA générative

« La course mondiale à l’IA générative bat son plein » : ce sont les termes forts utilisés Jensen Huang, fondateur et PDG de Nvidia dans un communiqué. « Les centres de données du monde entier se tournent vers le calcul GPU pour construire une infrastructure économe en énergie afin de répondre à la demande exponentielle d’IA générative » poursuit le dirigeant de l’entreprise.

Conscient du potentiel à long terme de ce marché, Nvidia a décidé de nouer des partenariats avec plusieurs entités à travers le monde et d’investir dans plusieurs start-up pour être le leader du domaine. Ainsi, l’entreprise s’est rapprochée de Tata dans le but de développer prochainement un cloud d’IA en Inde visant à fournir une infrastructure critique aux acteurs indiens du secteur de l’IA.

« Nous sommes ravis de nous associer à Tata tandis que ces derniers étendent leur service d’infrastructure cloud avec le supercalcul Nvidia AI pour répondre à la demande exponentielle des start-up d’IA générative et du traitement de grands modèles de langage » a déclaré Jensen Huang. Natarajan Chandrasekaran, le dirigeant de Tata, assure que « son partenariat avec Nvidia démocratisera l’accès à l’infrastructure d’IA, accélérera le développement de solutions d’IA et permettra la mise à niveau des talents en IA à grande échelle ».

L’Inde, une future plaque tournante de l’intelligence artificielle générative ?

Si les ambitions de l’Inde en matière de semi-conducteurs sont claires depuis des mois, celles pour l’intelligence artificielle restent bien plus récentes. Pour les analystes de Sanford C. Bernstein, « l’Inde est toujours en train de perdre la bataille de l’innovation en IA, alors qu’il existe plus de 1 500 start-up spécialisées dans l’intelligence artificielle qui ont réussi à lever plus de 4 milliards de dollars de financement ».

Le pays aurait donc les moyens de se faire une place dans cette course effrénée, d’autant qu’elle possède une immense main-d’œuvre qualifiée. Rajeev Chandrasekhar, ministre indien de l’électronique et de l’informatique, avait déclaré en mai dernier que « l’IA était un catalyseur cinétique de l’économie numérique et de l’écosystème de l’innovation. Le gouvernement souhaitait exploiter le potentiel de l’IA pour fournir des services personnalisés et interactifs centrés sur les citoyens via des plateformes publiques numériques ».