Avec l’entrée en vigueur du Digital Services Act (DSA), le 25 août prochain, une vingtaine de plateformes sociales vont devoir faire quelques concessions pour pouvoir être disponible au sein de l’Union européenne. C’est le cas de Facebook et Instagram qui ont annoncé la possibilité de classer l’ensemble des publications disponibles par ordre chronologique, au lieu de se baser sur un algorithme de recommandation.

Les Stories et les réels pourront être générés chronologiquement sur Facebook et Instagram

Dès la fin du mois d’août, la firme de Mark Zuckerberg proposera des Reels, des Stories, des résultats de recherches, et des publications Facebook qui ne seront pas classés en fonction de l’algorithme de recommandation présent sur les deux applications. Les usagers pourront désactiver cet outil qui leur propose généralement du contenu en lien avec leurs centres d’intérêt, les pages sur lesquelles ils sont abonnés, et les publications qu’ils ont l’habitude de consulter.

Sur les deux plateformes, un flux purement chronologique avait déjà introduit l’année dernière, tandis que le flux basé sur les recommandations était toujours présent, Instagram ne cachant pas sa volonté de favoriser le contenu original. Toutefois, cela concernait uniquement les publications Facebook et Instagram qu’il est possible de consulter sur le fil d’actualités ou le fil Pour Vous.

Si cet algorithme semble pratique pour les utilisateurs qui tombent directement sur du contenu qui les intéresse, il reste également pertinent pour les réseaux sociaux. En effet, les annonceurs peuvent viser les usagers qui rentrent dans leur cœur de cible, et créer plus d’engagement et de revenus publicitaires, qui reviennent en partie à Meta.

Meta se prépare depuis plusieurs mois à l’arrivée du DSA en Europe

Selon le billet de blog publié par Nick Clegg, directeur des affaires moniales de la société mère des deux plateformes, plus de 1 000 employés ont été sollicités pour « développer des solutions répondant aux exigences du DSA ». Certaines de ces nouveautés permettront d’améliorer la transparence sur le fonctionnement du système de classification des publications sur ses deux réseaux sociaux.

Si Meta s’active pour mettre en place toutes ces dispositions, c’est parce que le DSA l’oblige à proposer une version sans algorithme aux utilisateurs. En tout, ce sont 19 réseaux sociaux qui sont visés par cette nouvelle réglementation. Certains d’entre eux, comme X (anciennement Twitter), ont passé un stress test afin de savoir si elles se conformaient à cette loi sur le contenu numérique.

En juin dernier, Meta se préparait déjà à l’arrivée du DSA en déployant de nouvelles mesures pour les annonceurs. Le processus de ciblage publicitaire a été modifié, obligeant tous les acteurs ciblant les utilisateurs au niveau mondial ou européen à indiquer la personne ou l’organisation qui tire profit de la publicité, ainsi que celle qui la paye.