Dans une vidéo postée depuis un autre réseau social, en l’occurrence Twitter, Adam Mosseri, le patron d’Instagram, a annoncé le 20 avril la mise en place prochaine d’un lot de nouveautés. Ces modifications porteront principalement sur l’algorithme de classement dans le but de faire remonter les contenus originaux qui pourront plaire aux utilisateurs, au détriment de ceux qui sont simplement partagés ou republiés, et donc déjà vus de nombreuses fois.

Faire en sorte de baisser la portée des publications non originales sur Instagram

Comme le précise Adam Mosseri dans un autre tweet, en réponse à une question, « à mesure que nous nous orientons vers les recommandations, il devient de plus en plus important de ne pas surévaluer les agrégateurs, car cela serait mauvais pour les créateurs, et donc mauvais pour Instagram à long terme ».

Pour aider les créateurs de contenus originaux à augmenter la portée de leurs publications, Instagram compte réduire la domination des comptes republiant du contenu déjà publié par le passé ou partageant les publications d’autres comptes. Ainsi, si un compte publie beaucoup de contenus dits « non-originaux », l’utilisateur fera face à une baisse de la portée de ses publications.

Adam Mosseri précise que si « un utilisateur crée quelque chose à partir de rien ou de son imagination, il doit obtenir plus de crédit que si un compte repartage quelque chose qu’il a trouvé chez quelqu’un d’autre ».

La modification de l’algorithme de priorisation des contenus pour différencier les différents posts

Bien entendu, cette annonce a suscité de nombreuses réactions et de nombreuses interrogations. L’une d’entre elles interpelle Adam Mosseri sur la manière dont l’algorithme d’Instagram identifiera le créateur d’origine d’une publication qui a été repartagée par la suite.

À cela, le patron d’Instagram répond qu’il ne peut pas en être sûr, mais que son objectif est de construire un réel classificateur permettant de prédire la probabilité de l’originalité d’un contenu. L’algorithme devrait prendre en compte l’ensemble des éléments présents dans une image ou dans une vidéo et la comparer avec les publications déjà présentes sur Instagram.

Instagram devrait également s’appuyer sur le fait que le compte n’en est pas à son premier partage de contenus non originaux. Si c’est le cas, l’utilisateur sera plus suspecté qu’à l’accoutumée. Le réseau social qui a franchi le cap des 2 milliards d’utilisateurs sait néanmoins que l’identification de l’origine des contenus reste complexe et a annoncé qu’il continuerait encore et toujours d’affiner son algorithme tant que celui-ci ne sera pas pleinement efficace.

En décembre dernier, Adam Mosseri s’était exprimé devant le Sénat américain, en tentant d’argumenter sur l’utilité de sa plateforme pour les jeunes lorsqu’ils « traversent des moments difficiles ».