Pony.ai, start-up américaine, spécialisée dans la conduite autonome, et son partenaire Toyota prévoient de produire des robots taxis en Chine. Les deux entités s’associeront pour créer une coentreprise d’ici la fin de l’année.

Pony.ai doit affronter Baidu sur le terrain des taxis autonomes

Fondé en 2018, Pony.ai a obtenu, en janvier dernier, un permis pour faire circuler une dizaine de véhicules autonomes sans chauffeur ni opérateur de sécurité dans la zone de Yizhuang, dans le nord de Pékin. Quelques mois plus tard, les villes de Canton, de Guangzhou et de Shengzhen ont délivré des autorisations similaires à la start-up.

La Chine mise sur les taxis autonomes depuis 2021. En octobre de cette même année, une zone de tests « Beijing Intelligent Connected Vehicle Policy Pilot Zone » a été ouverte à Pékin avec trois permis différents pour tester des véhicules autonomes : avec un opérateur de sécurité sur le siège passager, avec un opérateur de sécurité sur un siège arrière du véhicule, sans chauffeur ni opérateur de sécurité. Les permis pour les véhicules autonomes sont octroyés graduellement. Pour obtenir l’autorisation totale, les véhicules autonomes doivent répondre à des exigences techniques et opérationnelles très précises. Cela inclut la mesure du taux de désengagement, qui correspond aux situations où l’opérateur de sécurité doit reprendre le contrôle du véhicule.

Cette ouverture à l’autonomie en Chine a motivé Pony.ai et Toyota à créer une coentreprise pour augmenter la flotte de véhicules autonomes. Le groupe japonais soutient financièrement l’entreprise américaine depuis plusieurs années. En 2020, le constructeur le plus vendu au monde a injecté 400 millions de dollars lors d’un tour de table de la start-up.

Dans ce nouveau projet de 139 millions de dollars, Pony.ai et Toyota vont s’associer à Guangzhou Automobile Group (GAC). Ce groupe chinois est également un partenaire de longue date du japonais. Toyota a récemment annoncé vouloir accélérer le développement de véhicules électriques en Chine avec son aide. La coentreprise des trois entités produira des taxis autonomes équipés des batteries et du système de précollision du japonais.

Les trois entreprises devront, toutefois, composer avec la concurrence d’entreprises comme Baidu. Le géant de l’internet chinois continue de progresser vers son objectif de lancer son propre service de taxis autonomes. Son service Apollo Go est déjà opérationnel à Wuhan, Pékin, Shenzhen et Chongqing, où certains véhicules circulent sans conducteur ni opérateur de sécurité à bord.