Dans le cadre de la publication de son rapport annuel, le 27 juillet 2023, Microsoft a indiqué à ses investisseurs que les semi-conducteurs et plus particulièrement les unités de traitement graphique (GPU) constituaient des composants stratégiques pour son activité cloud et intelligence artificielle. Avec la demande croissante dans le secteur, acquérir de la puissance de calcul pour ses centres de données limite les déconvenues, notamment les risques de coupures.
Pour son activité cloud et IA, Microsoft dépend énormément des GPU
Avec l’avènement de l’IA générative, Microsoft s’est placé comme un acteur de taille, d’abord en investissant 10 milliards d’euros dans OpenAI. Ainsi, l’entreprise a obtenu une licence lui permettant d’exploiter les outils de la société de Sam Altman, dont GPT, utilisé pour doper son moteur de recherche Bing, et pour créer un assistant personnel Microsoft Copilot.
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Toutefois, pour que l’ensemble de ces outils fonctionnent, la facture est conséquente. Microsoft précise dans son rapport que ses « centres de données dépendent de la disponibilité des terrains autorisés et constructibles, de l’énergie attendue, des fournitures de réseau et des serveurs, y compris les GPU ainsi que d’autres composants ». Autrement dit, plus la puissance de calcul de ses data centers est grande, plus Microsoft a la possibilité de fournir et développer des services performants.
Par ailleurs, dans le cadre de leur partenariat, OpenAI s’appuie sur Microsoft Azure pour développer de nouveaux modèles d’IA et continuer de gérer ses autres outils comme DALL-E 2, son générateur d’images. Le géant de la tech doit prendre en compte l’utilisation d’une partie de sa puissance de calcul pour exploiter celle qui reste pour faire fonctionner ses propres services.
La firme de Redmond dépend de Nvidia… Du moins, pour l’instant
Depuis plusieurs années, Microsoft tente de concevoir son propre processeur dédié au cloud et à l’intelligence artificielle. Aussi performant soit-il, le groupe est désormais obligé de faire appel à Nvidia pour se fournir en semi-conducteurs. « Ils achètent un tas de H100 (un modèle de GPU venu par Nvidia, ndlr), » déclarait Ben Bajarin, directeur général et analyste principal de Creative Strategies, mettant en lumière la stratégie d’investissement de Microsoft dans le secteur du cloud et de l’IA.
Malgré tout, Microsoft s’est rapproché d’un des concurrents de Nvidia, AMD, pour chercher à concurrencer l’entreprise de Jensen Huang sur le long terme. En attendant, le géant de la tech prévoit d’augmenter ses dépenses en matière de composants électroniques durant le troisième trimestre 2023. En effet, l’entreprise craint qu’un manque de puissance de calcul ne puisse être à l’origine d’une panne mettant sur le carreau l’ensemble de ses clients.