La Commission européenne a annoncé l’adoption d’une stratégie sur le web 4.0 et les mondes virtuels, le 11 juillet 2023. Ces nouvelles mesures ciblent principalement le métavers, cet univers virtuel qui serait la pièce maîtresse de la prochaine ère technologique.
Une stratégie qui s’appuie sur quatre piliers fondamentaux
En mars 2023, Margrethe Vestager avait annoncé que la Commission européenne souhaitait davantage surveiller l’intelligence artificielle et le métavers. Quelques mois après cette annonce, quatre mesures ont été présentées par l’instance européenne pour que « les citoyens, les entreprises, et les administrations publiques européennes puissent disposer d’un environnement numérique ouvert, sécurisé, digne de confiance, équitable et inclusif ».
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Premièrement, l’Union européenne soutiendra les États membres dans le développement de leurs compétences en lien avec cette technologie. Les institutions européennes pourront notamment s’appuyer sur le programme pour une Europe numérique doté d’un budget total de 7,5 milliards d’euros.
Deuxièmement, elle soutiendra l’écosystème industriel permettant de faire fonctionner le web 4.0. Un écosystème de partenariats autour des mondes virtuels pourrait voir le jour en 2025, « afin de promouvoir l’excellence dans la recherche et d’élaborer une feuille de route industrielle et technologique pour les mondes virtuels ».
Troisièmement, la Commission européenne va lancer nouvelles initiatives publiques. L’institution européenne souhaite que le métavers puisse être utilisé de manière souveraine et dans un climat de confiance dans divers secteurs. Elle fait notamment référence au concept de jumeaux numériques permettant de reproduire virtuellement, mais à l’identique, une entité présente dans le monde réel jusqu’au moindre paramètre physique.
La Commission européenne veut éviter que les géants de la tech ne dominent le métavers
Cette initiative de l’UE vise à prendre les devants pour éviter que des géants de la tech puissent avoir une position dominante sur leurs concurrents, comme cela a pu être le cas avec le web 2.0 et 3.0. C’est d’ailleurs le fondement de son dernier pilier : « Élaborer des normes mondiales portant l’ouverture et l’interopérabilité des mondes virtuels et du web 4.0 pour éviter que ces derniers ne soient dominés par quelques grands acteurs ».
Depuis plusieurs années, les GAFAM travaillent sur des produits et des services en lien avec le métavers. Meta croit dur comme fer dans cette nouvelle technologie, en témoigne son changement de nom, Microsoft a d’ores et déjà développé plusieurs outils visant à être utilisé dans le métavers, et Apple mise sur son nouveau casque de réalité mixte pour faire la différence.
Thierry Breton, le commissaire au marché intérieur considère que « l’Europe dispose des atouts nécessaires pour jouer un rôle moteur dans la prochaine transition technologique ». L’UE compte bien se servir de cet avantage pour éviter que le métavers et plus globalement, le web 4.0 ne soient dominés par quelques grands acteurs.