D’ici la fin de la décennie, le gouvernement sud-coréen a pour objectif d’être dans le top 3 des plus grandes puissances mondiales dans le secteur de l’intelligence artificielle, juste derrière les États-Unis et la Chine. Pour y parvenir, il souhaite s’appuyer sur ses entreprises spécialisées dans les semi-conducteurs, Samsung et SK Hynix.
La Corée du Sud compte être un hub en matière d’intelligence artificielle
« La Corée du Sud cherche à devenir un acteur de premier plan dans des domaines à croissance rapides et prometteurs tels que les semi-conducteurs dédiés au développement de modèles d’IA, » a déclaré Jong-ho-Lee, le ministre sud-coréen des sciences et des technologies, de l’information et des communications dans un communiqué. Le pays domine pour l’heure, le marché des puces mémoires grâce à ses deux géants technologiques qui génèrent près de 70 % des revenus du secteur.
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Les grands modèles de langage, ainsi que les modèles de machine learning et deep learning les plus avancés, ont besoin de composants électroniques très performants. Ces puces permettent notamment aux modèles d’IA générative de s’entraîner, mais aussi de stocker toutes les informations jugées utiles. En se souvenant des conversations avec les utilisateurs, l’outil peut générer des réponses crédibles, prenant en compte les préférences de l’usager.
Comme l’indique Jon-ho-Lee, « de nombreuses entreprises à travers le monde se livrent une concurrence féroce pour concevoir et distribuer des semi-conducteurs optimisés pour l’IA performants et consommant un minimum d’énergie ». Le ministre compte tout faire « pour maintenir sa position de leader dans le domaine des puces mémoires ».
Plusieurs investissements réalisés par le gouvernement pour stimuler l’industrie des puces mémoires
Dans le cadre de sa stratégie, la Corée du Sud a mis en place son Chips Act. Elle a d’ores et déjà investi près de 800 millions de dollars pour subventionner le secteur privé dans ses travaux de recherche et de développement. 600 millions de dollars supplémentaires seront alloués pour favoriser la production de semi-conducteurs de pointe via la construction de nouveaux centres de données et l’incubation de start-up prometteuses.
Plusieurs mesures vont être prises pour accompagner fiscalement les entreprises. Un crédit d’impôt de 15 % sera dédié aux grands groupes investissant dans la construction de fabriques. C’est le cas de Samsung qui a annoncé vouloir investir 230 milliards de dollars au cours des deux prochaines décennies pour développer de nouvelles usines. En parallèle, les petites et moyennes structures du secteur bénéficieront d’un allègement fiscal de 25 %, contre 16 % auparavant.
Le ministre sud-coréen a conclu en affirmant que « l’intelligence artificielle simulait la croissance d’autres industries numériques telles que le cloud computing et le metaverse, mais servait également de facteur clé pour améliorer considérablement la productivité dans les industries traditionnelles telles que la fabrication et la logistique ».