La Corée du Sud a été choisie pour organiser l’événement, visant à ouvrir la voie à un développement sûr des technologies d’intelligence artificielle (IA). Les décideurs pourront s’appuyer sur le cadre de coopération établi par la déclaration de Bletchley en novembre au Royaume-Uni.

Des engagements communs pour garantir la sécurité de l’IA

Les 21 et 22 mai, dirigeants, experts et chefs d’entreprise se donneront rendez-vous à Séoul pour aborder la sécurité de l’IA. Ce sommet s’inscrit dans la continuité des discussions entamées au Royaume-Uni quelques mois plus tôt, durant lesquelles plusieurs pays, dont la Chine et les États-Unis, se sont entendus pour garantir un développement sécurisé de la technologie.

Ce nouveau sommet aura lui aussi pour objectif de garantir l’inclusion et l’innovation, afin que les progrès en matière d’IA soient bénéfiques à l’ensemble de l’humanité tout en minimisant les risques.

Depuis le lancement de ChatGPT fin 2022, de nombreux experts alertent sur un déploiement trop rapide de la technologie, considérée comme l’un des plus importants bouleversements de l’histoire de l’humanité. Des scientifiques et dirigeants d’entreprises, dont OpenAI et Google DeepMind, l’ont même comparée aux pandémies et aux armes nucléaires.

Lors du précédent sommet, Elon Musk a indiqué que, selon lui, l’IA était « l’une des plus grandes menaces » pour l’humanité.

Les fournisseurs devront faire part de leurs avancées

À Séoul, le premier ministre britannique Rishi Sunak coprésidera une réunion virtuelle des dirigeants avec le président coréen Yoon Suk-yeol. La secrétaire d’État du Royaume-Uni à la technologie, Michelle Donelan, et le ministre coréen de la science Lee Jong-Ho organiseront des réunions en personne le second jour.

Plusieurs leaders de l’industrie seront conviés. Il leur sera demandé de fournir des informations actualisées sur la manière dont ils respectent leurs engagements pris à Bletchley Park. Par exemple, ils ont accepté de fournir aux instituts de sécurité de l’IA du monde entier des informations sur leurs nouveaux modèles, pour que ceux-ci puissent les tester et les examiner avant leur mise à disposition du public.

« L’IA progresse à un rythme sans précédent qui dépasse nos attentes, et il est crucial d’établir des normes et une gouvernance mondiale pour exploiter ces innovations technologiques afin d’améliorer le bien-être de l’humanité », a commenté Lee Jong-Ho, cité par Reuters.

Pour l’heure, tous les pays ne légifèrent pas de la même manière sur l’IA, loin de là. Si l’Union européenne s’impose comme pionnière avec l’AI Act, les États-Unis et le Royaume-Uni se montrent plus souples à l’égard des fournisseurs d’IA.