Grab, société singapourienne spécialisée dans la livraison de nourriture, vient d’annoncer le licenciement de 1 000 personnes au sein de ses effectifs. Son PDG, Anthony Tan, explique vouloir s’adapter à l’environnement commercial changeant.

S’adapter aux récents changements dans l’industrie de la tech

Fondée en 2012, Grab est devenue un acteur majeur de la livraison en Asie du Sud-Est où elle domine sans partage sur le marché. Elle a réalisé une introduction tonitruante à la bourse new-yorkaise en 2021, avec une valorisation à 40 milliards de dollars. Malgré cette success story, son PDG vient de prendre une décision forte.

Dans un e-mail envoyé à son personnel et consulté par Reuters, Anthony Tan annonce que 1 000 personnes vont être licenciées de l’entreprise, soit 10 % de sa main-d’œuvre. Il s’agit d’une « étape douloureuse mais nécessaire » pour rester compétitif à l’avenir, estime le PDG.

« L’objectif premier de cet exercice est de nous réorganiser stratégiquement, afin que nous puissions agir plus rapidement, travailler plus intelligemment et rééquilibrer nos ressources dans l’ensemble de notre portefeuille, conformément à nos stratégies à long terme », a-t-il écrit. Il cite notamment l’évolution extrêmement rapide de l’intelligence artificielle (IA) générative, qui participe à « bouleverser le paysage concurrentiel ».

Il assure que sa décision n’est pas pensée pour rationaliser les dépenses de Grab, mais plutôt pour s’adapter à ce nouvel environnement à travers une réorganisation de la firme.

Pas une décision isolée de la part de Grab

Il s’agit de la plus importante vague de licenciements du groupe depuis 2020, lorsqu’il a supprimé 360 postes en réponse aux défis posés par la pandémie de Covid-19, note Reuters. Surtout, cette initiative intervient alors que le directeur de l’exploitation de Grab, Alex Hungate, a affirmé en septembre que la société ne prévoyait pas de procéder à des licenciements massifs. Il assurait que l’entreprise était « très prudente et judicieuse en matière d’embauche ».

Ces licenciements font suite à une décision similaire prise l’année dernière par GoTo. Elle annonçait alors une stricte réduction des coûts, notamment en supprimant 12 % de ses effectifs. Les firmes asiatiques ne sont pas les seules à procéder à d’importants remaniements. Amazon, Meta et Google ont ainsi mené leurs propres campagnes de licenciements, affectant des milliers de postes au sein de leurs groupes respectifs.