Face à la forte concurrence de Google et de Facebook qui ont mis au point leur propre intelligence artificielle générative, OpenAI tente de trouver des solutions pour diversifier son offre et avoir un temps d’avance sur les géants technologiques. C’est dans cette optique que l’entreprise a décidé d’offrir plus de fonctionnalités à ses utilisateurs grâce à l’ajout de plug-ins.

OpenAI veut ouvrir le champ des possibles grâce à son IA générative

En prenant en charge ces plug-ins, les capacités de ChatGPT sont considérablement améliorées. En effet, depuis sa sortie, il est connu que le robot conversationnel d’OpenAI est limité par le modèle de langage qu’il utilise, à savoir une version améliorée de GPT-3, et désormais par GPT-4 pour la version payante de l’IA générative, ChatGPT Plus. Toute information non présente dans sa base de données ne peut être fournie par l’outil, ce qui constitue un frein au développement de ChatGPT.

Pour remédier à cette difficulté, OpenAI a conclu plusieurs partenariats stratégiques avec des entreprises bien implantées sur internet. De ce fait, en associant un plug-in avec ChatGPT, ce dernier a la possibilité de se baser sur les données provenant directement du net, et plus précisément de la page web de la société.

Par exemple, grâce au plug-in d’Instacart, une application de shopping alimentaire uniquement disponible aux États-Unis, l’IA générative aide à préparer des plats. Il suffit de préciser le plat à ChatGPT, et ce dernier va ajouter automatiquement la liste des ingrédients dans le papier. L’utilisateur sera ensuite redirigé vers le site d’Instacart afin de finaliser sa commande.

Une douzaine de plug-ins disponibles pour doper ChatGPT et prendre de l’avance sur Google

Comme l’indique l’entreprise spécialisée dans l’IA dans un billet de blog, l’accès aux plug-ins est limité à un petit groupe d’utilisateurs afin qu’il puisse être testé et modifiés si besoin. En plus de celui d’Instacart, dix autres plug-ins sont disponibles : Expedia, FiscalNote, Kayak, Klarna, Milo Family AI, OpenTable, Shop, Speak, Wolfram et Zapier. OpenAI a également développé deux plug-ins. Un premier qui aidera les développeurs à programmer des applications ou à coder plus facilement, et un second qui permettra à chatGPT de naviguer sur le web pour trouver ses réponses.

Ce dernier plug-in ressemble fortement à ce que peut proposer Microsoft avec Bing. Le moteur de recherche du géant technologie exploite justement ChatGPT pour que ses utilisateurs lui posent des questions et obtiennent des réponses sur mesure. Cependant, l’outil conçu par Microsoft comporte des biais algorithmiques lorsqu’il est utilisé beaucoup trop souvent. C’est pour cela que l’entreprise a décidé de brider son utilisation à 60 sessions de chat quotidiennes, pour 6 questions par session.

Avec ces nouveaux plug-ins, OpenAI espère prendre une nouvelle longueur d’avance sur Google. La firme du Mountain View a mobilisé toutes ses équipes afin de concevoir Bard, son IA générative basée sur le modèle de langage LaMDA. Après plusieurs semaines de tests, le mastodonte du web a enfin lancé son agent conversationnel, présenté comme une expérience complémentaire à Google Search.