L’affaire concernant le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars continue d’être examinée par les autorités de la concurrence du monde entier. En Europe, plusieurs sources proches du dossier ont révélé, le 2 mars, que la Commission européenne s’apprêterait à approuver l’entièreté de l’acquisition. Une décision qui pourrait contredire celle de la Competition and Markets Authority (CMA), l’antitrust Britannique.

Les accords Call of Duty pourraient sauver Microsoft

Annoncée en janvier 2022, la fusion d’Activision Blizzard avec Microsoft a secoué l’industrie du jeu vidéo. De nombreux régulateurs se sont empressés de monter au créneau afin d’enquêter sur l’impact qu’un tel rachat pourrait avoir auprès des concurrents présents sur le marché vidéoludique. En obtenant certaines des franchises les plus importantes au monde, tel que Call of Duty, World of Warcraft, Overwatch ou Candy Crush, Microsoft entrerait dans une position dominante.

Malgré ça, d’après les informateurs de Reuters, la Commission européenne devrait valider l’acquisition grâce aux accords entre Microsoft et ses concurrents à propos des droits de certaines licences de jeux. Pour rappel, début décembre, le géant de la tech dévoilait un partenariat de 10 ans avec Nintendo et Valve pour proposer Call of Duty sur leurs plateformes respectives. Selon les sources de l’agence de presse, l’antitrust Européen ne devrait pas demander à Microsoft de vendre certaines divisions pour obtenir l’approbation.

Les régulateurs peinent à trouver un terrain d’entente

Le verdict de la Commission européenne pourrait aller à l’encontre de celui de la CMA esquissée début février. Cette dernière estime que la fusion entraînerait des prix plus élevés, moins de choix ou moins d’innovations pour les joueurs britanniques. Dans son rapport, elle présentait trois solutions pour valider l’opération :

  • Le rachat de toutes les activités en dehors de celle de Call of Duty ;
  • Le rachat du segment Blizzard seul ;
  • Le rachat de King (Candy Crush) seul.

Face aux différents sons de cloches des régulateurs, Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la concurrence, a pris la parole le 2 mars dernier. Elle explique « qu’il est très important de discuter avec les autres autorités de la concurrence, car nous ne pouvons pas être dans une course ». La décision finale de la Commission européenne est attendue pour le 25 avril prochain.