Microsoft a annoncé, le 7 décembre, avoir signé un accord avec Nintendo et Valve, l’éditeur de la plateforme de distribution de jeux Steam, pour proposer la licence Call Of Duty au plus grand nombre, sur le plus de supports possible. Cet engagement, d’une durée de 10 ans, sera effectif une fois le rachat d’Activision Blizzard par le géant de la tech validé. Un moyen de donner des gages à la fois aux régulateurs américains, qui prévoient de discuter de cette acquisition à huis clos le 8 décembre, mais aussi à Sony, fortement opposé à la fusion.

La guerre des consoles continue

Annoncé en janvier dernier, le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft a, depuis, suscité des remous chez les autorités de régulation du monde entier. Alors que plusieurs d’entre elles, comme la Commission européenne ou la Federal Trade Commission (FTC) aux États-Unis, enquêtent sur le cas, Microsoft cherche à montrer patte blanche.

La dernière tentative de l’entreprise basée à Redmond ? Rassurer ses concurrents sur ses intentions. Pour y parvenir, Phil Spencer, dirigeant de Xbox Game Studios, a indiqué sur Twitter que « Microsoft est parvenu à un accord de 10 ans pour amener Call Of Duty sur les plateformes de Nintendo suite à la fusion de la société et d’Activision Blizzard King ». Il se dit « également ravi de confirmer que Microsoft s’est engagé à continuer de proposer Call of Duty sur Steam ».

Brad Smith, vice-président de Microsoft souligne que « notre acquisition permettra à plus de joueurs de découvrir Call of Duty que jamais auparavant. C’est bon pour la concurrence et bon pour les consommateurs ». Il précise que « si un jour Sony veut discuter, nous serons heureux de conclure un accord de 10 ans pour PlayStation également ». Un signal fort envoyé à Sony, hostile à cette fusion jugé anticoncurrentielle. À ce jour, Call of Duty est un des jeux phares de la PlayStation.

Dans une tribune publiée par le Wall Street Journal, Brad Smith explique que « le principal risque anticoncurrentiel potentiel évoqué par Sony est que Microsoft cesse de proposer Call Of Duty sur la PlayStation, mais cela serait économiquement irrationnel. Une part essentielle des revenus de Call Of Duty d’Activision Blizzard provient des ventes de jeux PlayStation ». La discussion prévue à huis clos par la FTC, jeudi prochain, pourrait être décisive pour le plus gros rachat de l’histoire du jeu vidéo.