Plus de 80 % des automobilistes roulent seul en voiture, un chiffre qui pourrait largement se réduire avec de nouveaux radars thermiques. La Métropole de Lyon a annoncé, la semaine dernière, l’arrivée de ces radars contrôler le nombre de passagers dans les véhicules. Les conducteurs circulant seuls sur les voies réservées aux covoiturages pourront être verbalisés.

Des nouveaux radars réellement efficaces ?

Depuis fin 2020, les voies de gauche des boulevards urbains M6 et M7 à Lyon ont vu fleurir un panneau avec un nouveau symbole. Ce losange lumineux indique des voies uniquement réservées aux véhicules accueillant plus de deux personnes, très rarement respectées par les automobilistes. Malgré un risque d’amende de 135 euros.

L’arrivée des prochains radars devrait changer la donne. La nouvelle génération, livrée dès le second semestre de cette année, sera équipée d’une cellule thermique. Elle révélera la présence des passagers dans le véhicule et photographiera les véhicules en infraction. Contacté par Le Figaro Lyon, Jean-Charles Kohlhaas (Europe Écologie les Verts), vice-président chargé des Déplacements au Grand Lyon explique « Il y a eu un appel à projet de l’État auquel la Métropole de Lyon a candidaté. (…) Nous faisons partie des territoires choisis pour expérimenter jusqu’à la fin de l’année. »

Pour le moment, le système, sans radar thermique, est très aléatoire. Il affiche des messages préventifs, sur les écrans géants de l’autoroute, à destination des personnes qu’il juge seul sans pouvoir contrôler la présence de personne à l’arrière.

D’ici quelques mois, les nouveaux radars seront beaucoup moins cléments. Problème : qu’en est-il de leur réelle efficacité ? Avec leurs capteurs, ils pourront détecter la présence de deux adultes sur les sièges avant même derrière des vitres teintées, mais il ne serait pas capable de voir la présence d’un nourrisson ou d’un enfant sur la banquette arrière. Pour rassurer face à ces difficultés, le vice-président a précisé au Figaro « les radars ne sont jamais efficaces à 100 %, mais l’État les homologue lorsque la marge d’erreur est inférieure à 4 % ».

D’ici l’été prochain, les vacanciers des autoroutes A6 et A7 devraient être les premiers à tester ce nouveau dispositif, s’il est installé. Pour l’instant, la Métropole de Lyon n’a communiqué ni sur le nombre, ni sur l’emplacement de ces futurs radars sur les axes routiers allant de Dardilly à Pierre Bénite.