Depuis quelques années, les constructeurs automobiles et les géants de la tech tissent des partenariats et se rapprochent pour répondre aux nouveaux usages. Porsche et Google sont en en cours de négociation pour intégrer certaines applications du géant américain au sein des véhicules du constructeur allemand.

Bientôt un partenariat entre Porsche et Google ?

D’ici quelques mois, les propriétaires d’une Porsche seront peut-être en capacité d’accéder aux applications Google Maps ou Google Assistant directement depuis leur voiture, sans passer par un smartphone. C’est l’idée avancée par Reuters dans un article publié le 12 janvier 2023. Les logiciels de Google pourraient donc être pleinement intégrés dans l’habitacle des voitures Porsche. Si le projet abouti, cela pourrait représenter un tournant stratégique majeur pour le constructeur automobile.

L’accord ne serait pour le moment envisagé que du côté de Porsche et non pour l’ensemble du groupe Volkswagen. Lutz Meschke, directeur financier de Porsche, a déclaré lors d’un entretien téléphonique en octobre 2023 que l’entreprise était en « contact étroit avec Google et Apple, ainsi qu’avec Baidu, Tencent et Alibaba en Chine », suite à la fin de sa coopération avec l’unité Cariad de Volkswagen sur les sujets en lien avec la recherche et le développement de logiciels.

D’après Manager Magazin, qui a été le premier média à faire état de ces discussions, Porsche a longtemps été réticent à l’idée d’utiliser les logiciels de Google dans ses véhicules, parce que l’entreprise était « trop gourmande en termes de partage des données ». Google Apple et Amazon se livrent à une course effrénée pour contrôler les ordinateurs de bord des constructeurs automobiles. Surtout depuis que les logiciels font partie intégrante de la conception des voitures.

General Motors, Renault, Nissan et Ford, intègrent déjà les technologies de Google dans leurs véhicules. A contrario, d’autres constructeurs automobiles se méfient de l’idée de permettre aux géants de la tech d’accéder en toute simplicité aux données générées par les voitures connectées. D’autres ne veulent pas remplacer leur marque par celle d’un géant du web.« Il est important pour l’entreprise de garder la main sur l’interface client », estime un porte-parole de BMW.

De son côté, le groupe Stellantis a récemment annoncé qu’il allait vendre les données de ses voitures. Le constructeur, issu de la fusion entre les groupes PSA (Peugeot, Opel, Citroën…) et Fiat-Chrysler (Fiat, Lancia, Alfa Romeo…), a lancé une unité baptisée Mobilisights. Cette division a justement pour objectif de récupérer les données générées par les millions de véhicules connectés et de les transformer en applications et logiciels. Chez Honda, les équipements de Sony vont bientôt permettre une conduite autonome de niveau 3.