Uber a annoncé le 24 mai avoir franchi la barre symbolique du milliard de courses réalisées en Afrique. Un cap important alors que la concurrence avec Bolt s’intensifie sur le continent africain. Au total, cela représente près de 10 milliards de kilomètres parcourus par les chauffeurs de l’entreprise.

Uber affirme sa présence en Afrique

Depuis son implantation à Johannesburg, la plus grande ville d’Afrique du Sud, en 2013, le géant des transports s’est étendu sur le continent africain. Le service est désormais disponible dans sept autres pays : le Nigeria, le Ghana, l’Égypte, le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et la Côte d’Ivoire.

Dans un article sponsorisé publié par le quotidien sud-africain Daily Maverick, Mpho Sebelebele, responsable de la communication d’Uber pour l’Afrique du Sud, a indiqué que « depuis son entrée sur le marché en 2013, Uber a créé plus de 6 millions d’opportunités économiques dans plus de 50 villes subsahariennes où l’entreprise est présente ».

Au cours de l’année précédente, la société de VTC s’est développée dans 29 villes supplémentaires, dont 21 en Afrique du Sud, 4 au Kenya et au Nigeria et 2 au Ghana.

Du VTC à la livraison à domicile

En 2016, Uber lançait son service de restauration à domicile Uber Eats en Afrique. En Afrique du Sud, le service compte près de 7500 restaurants partenaires répartis dans 33 villes. À ses débuts, le service n’en proposait que 1000.

« Nous avons élargi nos offres sur les marchés où nous opérons actuellement, en innovant avec de nouveaux modèles commerciaux pour répondre à l’évolution des besoins. L’objectif d’Uber en Afrique est de continuer à innover et transformer la façon dont les gens, la nourriture et les objets se déplacent dans les villes », explique Mpho Sebelebele.

Entre avril 2021 et avril 2022, les commandes de courses et de produits de commodité ont augmenté de 68,5%.

Bolt talonne Uber

Pour autant, Uber est confronté à une rude concurrence. Elle et la société estonienne Bolt, son principal rival, se livrent à une guerre des prix sur le marché africain. Les premiers impactés par les répercussions engendrées par ce conflit sont les conducteurs qui voient leur salaire diminuer. Au Kenya, en 2016, Uber réduisait de 50% ses tarifs pour faire face à son concurrent.

En décembre dernier, Bolt levait 150 millions d’euros afin de renforcer sa présence en Europe et en Afrique. L’entreprise prévoyait d’engager 200 000 chauffeurs de VTC supplémentaires sur le continent africain en 2022.