Selon Bloomberg, Google devra bientôt faire face à une nouvelle plainte de la part du Département de la Justice américain. Cette fois, ce sont les activités publicitaires de la firme de Mountain View qui sont dans le viseur, avec une enquête qui s’est grandement accélérée ces derniers temps.

En effet, la division antitrust du Département de la Justice (DOJ) a multiplié les entretiens avec les concurrents de Google et les acteurs tiers afin de mener à bien son investigation, avec une inculpation qui devrait être prononcée avant la fin de l’année, bien qu’elle puisse être repoussée au cas où de nouveaux éléments seraient à prendre en compte. Cette plainte serait la seconde visant le géant du web et menée par le DOJ ; la première datant d’octobre 2020 et visant principalement le moteur de recherche de Google et le monopole écrasant qu’il exerce sur la toile.

Le logo de Google.

Les régulateurs veulent déterminer si Google exerce un monopole dans le secteur de la publicité en ligne. Photographie :
Kai Wenzel / Unsplash

Désormais, les régulateurs s’intéressent aux outils publicitaires de Google et le potentiel comportement monopolistique de la firme dans le secteur de la publicité. Ils veulent notamment déterminer si l’entreprise se sert de sa domination dans le secteur des enchères publicitaires pour maintenir son pouvoir, et cibleraient également un mystérieux contrat entre Google et Facebook déjà visé par une plainte par le procureur du Texas.

De son côté, Mountain View fait comme d’habitude et nie les allégations qui la visent, en assurant notamment qu’elle doit faire face à une immense concurrence dans le secteur de la publicité : « Nos technologies publicitaires aident les sites web et les apps à financer leur contenu, permettent aux petites entreprises de se développer et protègent les utilisateurs contre les pratiques d’exploitation de la vie privée et les mauvaises expériences publicitaires. Il y a une énorme concurrence dans les outils publicitaires, ce qui a rendu les annonces en ligne plus pertinentes, réduit les frais et élargi les options pour les éditeurs et les annonceurs ».

Quoi qu’il en soit, ces prochaines poursuites sont une nouvelle preuve de la direction prise par l’administration Biden pour mieux réguler les Big Tech. Pour rappel, le président américain a nommé Jonathan Kanter à la tête de la division antitrust du DOJ. Il s’agit de l’avocat qui a déjà représenté Yelp et Microsoft, deux grands rivaux de Google, sa nomination doit désormais être validée par le Sénat.