Didi ne l’a jamais admis officiellement, mais depuis février 2021 des indices laissaient entendre que l’entreprise souhaitait s’implanter dans l’année en France, Allemagne, Royaume-Uni pour faire de l’ombre à Uber. The Telegraph révèle que ces plans ont été remis en cause.

L’entreprise est en difficulté en Chine

Le journal britannique révèle que les salariés de Didi doivent s’attendre à des licenciements à travers toute l’Europe dans les prochains mois. Il n’y a plus aucune offre d’emploi de Didi concernant le Vieux Continent. Pourtant, au Royaume-Uni, l’entreprise avait obtenu des licences pour mener son activité à Manchester, Sheffield, Salford, et Wolverhampton.

Didi s’est contenté d’une réponse évasive sur la situation, un porte-parole a déclaré, « Nous continuons d’explorer de nouveaux marchés supplémentaires, en assurant la liaison avec les parties prenantes dans chacun d’eux et en réfléchissant au moment d’introduire nos services ».

Difficile de ne pas y voir un lien avec la situation de l’entreprise, en prise avec les régulateurs de son pays natal, en Chine depuis son introduction en Bourse à New York en juin 2021. Les régulateurs chinois reprochent à Didi l’usage qu’elle fait des données personnelles de ses utilisateurs.

Une voiture de Didi Chuxing en Russie

Depuis août 2020, le service de Didi Chuxing est disponible en Russie. Photographie : Didi.

Le RGPD pose-t-il problème à Didi ?

Un souci que Didi pourrait connaître en Europe. Le porte-parole de l’entreprise a expliqué « Nous cherchons à nous conformer pleinement à toutes les lois et réglementations de tous les marchés sur lesquels nous opérons ». Ce qui signifie un respect strict du RGPD et de son équivalent britannique. Ce serait le point d’achoppement pour l’arrivée de Didi sur le continent.

L’entreprise chinoise a su se développer dans des marchés hors des frontières de l’Empire du Milieu sans autant de difficulté. Elle est très présente en Amérique latine, est arrivée en Russie il y a tout juste un an et s’est récemment lancée en Afrique du Sud, en Équateur et au Kazakhstan. Pour l’avoir l’arrivée de ce sérieux challenger à Uber en Europe, il faudra, semble-t-il, patienter minimum un an.