Jae-yong Lee, héritier de l’empire Samsung a été condamné ce lundi 18 janvier à une peine de 2,5 ans de prison. Le jugement clôture une bataille juridique engagée en 2017, levant le voile une vaste affaire politico-financière.

Cinq ans plus tôt, Jae-yong Lee avait été arrêté et condamné à cinq ans de prison pour corruption et manipulation boursière. Il fut relâché quelques mois plus tard en février 2018 pour quatre années de mises à l’épreuve.

En 2017, en même temps que l’arrestation de Jae-yong Lee, Geun-hye Park, alors présidente de la Corée du Sud, est destituée par la Cour constitutionnelle. Elle a été condamnée à 25 ans de prison en première instance, en 2018. Une décision confirmée par la Cour suprême du pays le 14 janvier. En comparaison avec le sort réservé à l’ex-présidente, l’actuel vice-président de Samsung s’en sort bien. Il pourrait même bénéficier d’une nouvelle remise en liberté en appel.

Depuis le décès de son père, Kun-hee Lee en octobre 2020, Jae-yong Lee était pressenti pour reprendre la direction de l’empire, fondé par son grand-père en 1938. Néanmoins, depuis 2014 il guide les axes stratégiques de l’entreprise, Kun-hee Lee ayant été grandement affaibli par une crise cardiaque.

La peine de prison à venir pour la nouvelle tête dirigeante de Samsung ne devrait cependant pas poser de problème dans son organisation. En 2017, il avait maintenu la direction de l’entreprise depuis sa prison, rencontrant régulièrement ses conseillers. Cette approche sera très probablement maintenue. Âgé de 52 ans, son état de santé ne devrait pas non plus poser de problème.

La santé, financière cette fois, de Samsung est également au beau fixe. Le conglomérat a enregistré une hausse de 26% de ses profits, profitant des restrictions subies par Huawei partout dans le monde.