Children’s Health Defense est une association fondée par l’activiste anti-vaccin Robert F. Kennedy JR. Aujourd’hui, ce groupe a pris la décision de poursuivre Facebook en justice pour ses outils de vérification d’informations. Cela fait suite au rejet de publicités que souhaitait diffuser l’association sur le réseau social de Mark Zuckerberg.

Facebook a pris des mesures concernant les groupes anti-vaccins

Souvenez-vous. En 2019, l’OMS exerçait de la pression sur Facebook pour que celui-ci stoppe la montée en puissance des groupes anti-vaccination sur sa plateforme. Suite à cela, le réseau social avait déclaré qu’il allait effectivement prendre des mesures et ces dernières avaient été annoncées un mois plus tard. En septembre de la même année, le réseau social avait alors présenté son plan de lutte contre la désinformation sur les vaccins. Concrètement, depuis ça, Facebook déploie une fenêtre à visée informative sur les groupes anti-vaccins. Celle-ci renvoie vers le site des centres de contrôle et de prévention des maladies.

Forcément, ces mesures n’ont pas de quoi plaire aux associations militant contre les vaccins, et c’est notamment le cas de la Children’s Health Defense. L’association estime que les règles appliquées par Facebook et ses partenaires chargés de vérifier les informations ne respectent ni le premier, ni le cinquième amendement. Pour l’organisme dirigé par Robert F. Kennedy Jr, Facebook, Science Feedback, PolitiFact ainsi que Poynter, ont agi « ensemble ou de concert avec des agences gouvernementales fédérales ».

Des mesures qui ne plaisent pas à Children’s Health Defense

« Facebook censure actuellement notre page, ciblant sa purge contre des informations factuelles sur les vaccins, la 5G et les agences de santé publiqueé », explique Robert F. Kennedy Jr. Ce dernier précise par ailleurs : « Il s’agit d’un cas important référant au premier amendement, testant les limites de l’autorité gouvernementale et visant à censurer ouvertement les critiques non désirées des politiques gouvernementales, des produits pharmaceutiques et des télécoms sur les plateformes internet privées ».

Cette plainte déposée devant la justice vise donc à permettre l’association de diffuser ce qu’elle souhaite sur la plateforme sociale. Cependant, il semble compliqué que la justice donne raison au groupe dans la mesure où des juges ont d’ores et déjà statué sur le fait que Facebook et les réseaux sociaux en général ne sont pas des espaces publics liés au premier amendement.

Enfin, le dossier de plainte semble être léger. En effet, composé de 115 pages, le document élaboré par l’association ne fait qu’affirmer l’inverse de la vérification d’informations effectuée par Facebook. The Verge précise que jamais, l’association ne met en avant des explications montrant en quoi les décisions de Facebook et la correction d’informations sont des actes de censure illégale.