Les réseaux sociaux deviennent clairement le meilleur canal de diffusion pour les organes de propagande. On l’a récemment vu avec la suppression de 500 pages gérées par des organes russes qui diffusaient des fake news sur Facebook. D’après The Guardian, plusieurs experts s’alarment et demandent à Facebook de contrer des groupes fermés dont les membres publient plusieurs articles de désinformation sans jamais être inquiétés. Les membres de ces groupes diffusent de fausses informations sur les dangers des vaccins en mettant en avant des traitements alternatifs comme par exemple des médicaments aux doses élevées en vitamine C.

Il s’agit de groupes plutôt bien sophistiqués, certains d’entre eux comptent plus de 150 000 membres. Ils mettent en avant les dangers des vaccins et proposent des solutions alternatives pour guérir des effets néfastes des vaccins. Les autorités sanitaires et les experts de la santé s’alarment et s’inquiètent du développement rapide de cette désinformation grâce, notamment, aux réseaux sociaux.

Pour le Docteur Wendy Sue Swanson, porte-parole de l’American Academy of Pediatrics : « Facebook devrait s’attaquer prioritairement à la lutte contre cette menace pour la santé des populations. Lorsque de tels mensonges sont partagés, le réseau social devrait réagir. Ce n’est pas seulement des gens qui partagent leur point de vue, c’est un réel préjudice communautaire ».

Les experts sont persuadés que les jeunes peuvent se laisser influencer par ces traitements alternatifs et perdre la confiance dans les vaccins. Cela pourrait être dramatique pour les générations à venir. Les discours alternatifs ont de plus en plus d’impact sur les réseaux sociaux. Cette menace a été dévoilée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Pour l’institution, l’amoindrissement de la confiance des populations dans les vaccins fait partie des dix principales menaces sanitaires mondiales de l’année 2019.

Les premiers effets de cette propagande se font déjà ressentir : l’OMS fait état d’une augmentation mondiale de 30 % de la rougeole, une maladie très contagieuse qui peut causer la surdité, l’inflammation du cerveau, la pneumonie et la mort, surtout chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Il est temps de réagir pour Facebook.

De son côté, le réseau social s’engage de plus en plus dans la lutte contre la désinformation qui cause un « préjudice réel ». Paradoxalement, Facebook a récemment reçu des milliers de dollars en publicité de la part de ceux qui ciblent spécifiquement les parents avec de faux messages souvent effrayants visant à miner la confiance dans les vaccins, la société Stop Mandatory Vaccination, par exemple. Ce n’est pas tout, Facebook a aussi perçu des revenus publicitaires de Vax Truther, Anti-Vaxxer, Vaccines Revealed, entre autres.