SoftBank a investi de nombreux milliards de dollars l’année passée, dont 8 pour sauver WeWork, et 40 milliards de dollars dans la création de son second Vision Fund. Il semblerait cependant que depuis cela, les investissements de la holding japonaise vacillent. En effet, le fonds de SoftBank aurait renoncé à plusieurs participations, d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars. La société japonaise aurait donc laissé trois projets intéressants aux oubliettes.

Une situation qui interpelle

Selon Axios, c’est suite aux dépenses engendrées pour relancer WeWork que SoftBank aurait été gêné dans ses acquisitions. Alors que la société japonaise comptait dépenser plusieurs centaines de millions de dollars pour des accords avec Honor, Seismic et Creator, elle aurait retardé à plusieurs reprises l’approbation finale des contrats avant de tout annuler.

Ce comportement de la part de SoftBank est préoccupant dans la mesure où ses capacités d’investissements sont menacées et désormais connues. D’autant plus que la société japonaise comptait investir dans de jeunes entreprises convoitées. Elle avait prévu un accord de 150 millions de dollars pour Honor. Avec Creator, il s’agissait d’un accord exclusif de levées de fonds, pendant 6 mois. La start-up aurait ainsi pu bénéficier de plusieurs levées de 25 millions de dollars durant 6 mois. Enfin, concernant Seismic, la promesse d’installer l’entreprise jusque-là basée à San Diego au Japon avait été faite. L’opportunité pour les investisseurs de vendre des actions sur un second marché était aussi mise en avant.

SoftBank aurait-il pu adopter une stratégie basée sur la prudence ?

Le premier fond d’investissement de SoftBank, le Vision Fund, au budget initial de 100 milliards de dollars, a dépensé, en moins de 3 ans, quelques 80 milliards de dollars. Il se pourrait donc que l’entreprise japonaise ait choisi de se concentrer sur les investissements rentables plutôt que sur les investissements permettant une croissance rapide. Cela inclurait donc le ralentissement du premier fond d’investissement à la faveur du second.

SoftBank avait initialement prévu de lever 108 milliards de dollars pour son second fond d’investissements, mais à l’heure actuelle, le PDG de l’entreprise, Masayoshi Son aurait largement revu ce montant à la baisse. Il serait d’ailleurs actuellement en discussion avec le Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite pour un accord à hauteur de 15 milliards de dollars. Si rien n’est conclu pour le moment, il est notable que ce montant est déjà bien inférieur aux 45 milliards que le Fond d’investissement public avait accordé au premier fond de placement de SoftBank.