La holding japonaise est spécialisée depuis plusieurs années dans les investissements. En juillet, SoftBank investissait 40 milliards de dollars (36 milliards d’euros) dans un deuxième Vision Fund. Pourtant, le vent semble tourner et SoftBank n’a plus l’image d’autrefois. Accusée par certains investisseurs de surévaluer les entreprises ou de faire les mauvais choix, SoftBank est en train de faiblir, notamment en Chine.

SoftBank a-t-elle fait les mauvais choix ?

Les différents fonds de l’entreprise devaient permettre d’investir dans des « entreprises d’avenir », notamment celles qui développent des technologies liées à l’intelligence artificielle. L’entreprise précisait en juillet que : « l’objectif du fonds est de faciliter l’accélération continue de la révolution de l’IA en investissant dans des sociétés de croissance à la pointe du marché et axées sur la technologie ». SoftBank avait également fait le pari de miser beaucoup sur la Chine et notamment sur une entreprise baptisée OneConnect.

Pour le moment, OneConnect rencontre des difficultés en bourse et c’est une tendance qui se vérifie dans la majorité des investissements chinois réalisés par la holding japonaise dans des entreprises côtées en bourse. À cela s’ajoute les rumeurs qui courent sur Masayoshi Son, le PDG de SoftBank. Il est actuellement sous le feu des critiques pour « manque de jugement et de discernement ». En effet, les entreprises présentes dans le Vision Fund estiment que SoftBank n’aurait jamais dû tenter de sauver WeWork, car c’est selon eux, peine perdue.

Quel avenir pour le marché des investissements en Chine ?

Les entreprises côtées en bourse semblent poser des problèmes à SoftBank, mais ce n’est pas tout. Certains experts estiment que son portefeuille non coté a également connu des problèmes. En février, le Vision Fund a investi 1,5 milliard de dollars (1,35 milliard d’euros) dans Guazi.com, évaluant la plateforme chinoise de vente de voitures d’occasion à plus de 9 milliards de dollars (8 milliards d’euros). Malheureusement, la première ronde de financement à 500 millions de dollars (450 millions d’euros) n’a pas réussi à décoller d’après des sources internes.

Il faut bien avouer que le marché chinois subit actuellement fort ralentissement. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela : le coût de la main d’œuvre est de plus en plus élevé et les tensions entre le gouvernement chinois et les États-Unis n’aident pas à stabiliser le marché. Désormais, les investisseurs chinois estiment que l’implication de SoftBank, autrefois signe de perspectives prometteuses, est maintenant considérée comme un signal d’alarme signifiant qu’une entreprise est probablement surévaluée. D’après un investisseurs impliqué dans l’introduction en bourse de OneConnect : « l’arrivée de SoftBank est devenue un signal que le marché a atteint un sommet ».