Après quelques mois particulièrement compliqués, un rachat était à prévoir du côté de WeWork. Cette fois-ci c’est officiel : SoftBank va acquérir 80% des parts de l’entreprise en injectant la somme de 8 milliards de dollars (7,2 milliards d’euros) pour sauver le géant du coworking de la faillite.

8 milliards de dollars pour sauver WeWork

The We Company, la maison mère de WeWork, a connu des mois tumultueux. En effet, l’entreprise a tenté de faire son entrée en bourse cet été mais ce fût un échec cuisant. Les investisseurs ont estimé que le business model de la société américaine n’était pas assez solide. Ces derniers sont également restés très timides à cause des péripéties liées au CEO de l’entreprise. En septembre, SoftBank faisait tout son possible pour tenter d’évincer Adam Neumann le fondateur de WeWork. La société japonaise était finalement parvenue à ses fins.

Si des fonds ne rentraient pas très vite, WeWork aurait pu se retrouver en grande difficulté. En effet, le géant du coworking aurait pu manquer de trésorerie dès la fin du mois de décembre. Cette fois-ci c’est certain : une injection de capital va permettre à SoftBank de prendre 80% des parts de l’entreprise américaine. À court terme, SoftBank a dit qu’elle prévoyait d’engager 1,5 milliard de dollars (1,35 milliard d’euros) pour subvenir aux besoins pressants de WeWork. Les liquidités devraient arriver 7 jours après la signature de l’opération, sous réserve de l’approbation des actionnaires.

De l’espace communautaire aux bureaux classiques ?

La holding japonaise ne détiendra pas pour autant la majorité des droits de vote lors des réunions d’actionnaires au conseil d’administration. Dans les jours à venir, c’est Marcelo Claure, CEO du Groupe SoftBank, qui assumera le poste de président exécutif du conseil d’administration de WeWork.

Il explique que : « WeWork redéfinit la nature même du travail en créant des expériences significatives en intégrant le design, la technologie et les communautés. L’arrivée de SoftBank redonnera un élan nécessaire à l’entreprise et je m’engage à générer de la rentabilité et des flux de trésorerie rapidement. Cet investissement démontre notre confiance en WeWork et sa capacité à continuer à jouer un rôle de premier plan dans la transformation du marché de l’immobilier en offrant à nos clients des environnements de travail flexibles, collaboratifs et productifs ».

Avant toutes les péripéties connues par WeWork, les espaces de coworking qui ouvraient étaient de véritables espaces communautaires qui permettaient aux travailleurs de se rencontrer, d’échanger et de vivre ensemble. Avec l’arrivée de l’entreprise japonaise, certains sont persuadés que WeWork ressemblera désormais davantage à un fournisseur de bureaux traditionnel.

Pour Masayoshi Son, président et directeur général de SoftBank : « nous sommes absolument convaincus que le monde est en train de subir une transformation massive dans nos manières de travailler. WeWork est à l’avant-garde de cette révolution. Il n’est pas inhabituel que les principaux acteurs mondiaux connaissent des défis de croissance comme c’est le cas pour WeWork aujourd’hui. Nous saurons remettre la machine en état de marche pour revenir plus fort ».