Les réseaux sociaux se sont passés le mot. Facebook n’est pas le seul à développer sa cryptomonnaie, Telegram veut également se positionner sur le marché. La plateforme de messagerie avait récolté 1,7 milliard de dollars (1,53 milliards d’euros) en 2018 pour lancer Gram, sa monnaie virtuelle. Seulement voilà : si la cryptomonnaie n’est pas lancée avant le 31 octobre prochain, Telegram devra rendre l’argent. Le temps presse.

Telegram a 2 mois pour lancer sa cryptomonnaie

En janvier 2018, les fondateurs de l’application ont annoncé qu’ils souhaitaient lancer une Initial Coin Offering (ICO) dans l’objectif de créer leur propre cryptomonnaie. Basée sur une blockchain de troisième génération du nom de TON, la monnaie virtuelle de Telegram devrait s’appeler Gram.

Au départ, Telegram avait prévu de récolter « seulement » 600 millions de dollars (541 millions d’euros). Finalement, de nombreux investisseurs en capital-risque ont montré leur intérêt pour la nouvelle monnaie virtuelle que l’application veut mettre en service.

L’application de messagerie avait plutôt les mains libres pour développer Gram et proposer une alternative à ses 200 millions d’utilisateurs. La seule contrainte imposée était la date limite de lancement : le 31 octobre. Cette échéance se rapproche à grand pas et nous n’avons aucune nouvelle de la cryptomonnaie de Telegram. Espérons que les efforts entrepris et l’investissement réalisé ne soient pas vains.

Une messagerie cryptée qui lance une monnaie virtuelle…

On peut imaginer que l’entreprise sera confrontée aux mêmes soucis que ceux rencontrés par Facebook dans le cadre du lancement de la Libra. Pour rassurer les régulateurs européens et américains, la Libra Association vient de lancer un programme de bug bounty qui devrait permettre à des chercheurs en informatique de détecter de potentielles failles et rassurer les autorités. Depuis l’annonce du développement de la Libra, Facebook est dans le collimateur de la Chambre des représentants des États-Unis et de la Commission Européenne.

Telegram doit composer avec une contrainte supplémentaire : elle offre la possibilité à ses utilisateurs d’envoyer des messages cryptés ce qui la rend particulièrement impopulaire auprès des gouvernements. Comme à son habitude, l’entreprise ne dévoile aucune information et reste très opaque sur ses intentions. Cela ne devrait pas l’aider à obtenir les différentes accréditations des organes régulateurs mondiaux. Nous aurons la réponse dans deux mois.