Jim Bridenstine, le patron de la NASA, estime qu’il faut revoir le budget de la mission spatiale lunaire à la hausse. Si l’agence spatiale américaine veut réellement emmener des astronautes sur la Lune, elle pourrait avoir besoin de 20 à 30 millards de dollars (17,8 à 26,7 milliards d’euros) supplémentaires.

Alors qu’au mois de mai dernier, les plans de la NASA pour aller sur la Lune étaient encore flous, le patron de l’agence spatiale a récemment fait savoir qu’il faudrait mettre plus d’argent sur la table pour pouvoir mettre à exécution cette mission spatiale lunaire, surnommée Artemis. Le Congrès s’est impatienté. Les politiciens américains voulaient avoir plus de visibilité sur les missions à venir. Cette fois-ci ils en ont.

Déjà, le mois dernier, le réel point noir semblait être le financement. L’agence spatiale a déjà dépensé 20,5 milliards d’euros pour développer la fusée Space Launch System, la capsule Orion et les installations au sol. Le Congrès lui accorde un nouveau crédit de 4 milliards pour cette année 2019, mais cela ne suffira pas. C’est Jim Bridenstine qui le dit. Il faudra rallonger le budget en l’étalant sur cinq années pour que la mission puisse aboutir. Après avoir été mise au défi par le vice-président Mike Pence, d’accélérer la mission et d’envoyer des astronautes sur la Lune en 2024, le patron de la NASA décide de jouer la carte de la transparence.

Pour travailler sur cette mission, l’agence spatiale américaine aurait besoin de 6 milliards supplémentaires chaque année. Ce qui coûte le plus cher, c’est certainement le système d’atterrissage qui pourra transporter les astronautes en toute sécurité, loin de la passerelle, pour atterrir à la surface de la Lune, puis les ramener à l’ISS. Si jamais le congrès ne votait pas le budget proposé par la NASA, les perspectives pour les américains de pouvoir remettre un jour le pied sur la Lune, s’éloigneront. Peut-être qu’une alternative sera de se rapprocher de SpaceX, qui avance vite, et bien.