Mike Pence, le vice-président des États-Unis qui mettait la NASA au défi de pouvoir retourner sur la Lune d’ici 2024, ne semble plus certains de ses propos. L’agence spatiale ne prévoyait pas de mission lunaire habitée, avant 2028. Cette annonce sonne comme un coup médiatico-politique de la part du pays. Les plans de la NASA pour remettre un pied sur la Lune sont encore totalement flous.

Le Congrès commence à s’impatienter et aimerait avoir plus de visibilité sur les missions à venir. En effet, la NASA a été interrogée récemment à ce sujet. Son incapacité à présenter un plan structuré pour retourner sur la Lune est clairement pointée du doigt. Pourtant, Jim Bridenstine, administrateur de la NASA, déclarait le 2 avril dernier que ses équipes travaillaient actuellement à l’élaboration d’un plan pour relever le défi de l’administration Trump.

Kendra Horn, membre du Parti démocrate et représentante de l’Oklahoma a déclaré ceci : « à mon avis, le manque d’éléments de planification pour une telle mission n’est pas une façon de diriger le programme national d’exploration spatiale humaine de notre pays ».

William Gerstenmaier, l’un des administrateurs associés de la NASA a répondu cela : « nous devons nous assurer que nous disposons de l’ensemble des éléments pour travailler sur la mise en place d’un plan qui aura vraiment du sens. D’ici quelques semaines, nous serons en mesure de présenter un plan sérieux ».

Un défi qui semble difficile atteignable pour les Américains. Nombreux experts et industriels pensent que c’est possible, mais ajoutent des astérisques. Selon eux, il faut davantage d’argent, moins de phases de tests, plus d’aide du secteur privé, voire même un changement de direction à la Nasa.

Le réel point noir, c’est le financement. L’agence spatiale a déjà dépensé 20,5 milliards d’euros pour développer la fusée Space Launch System, la capsule Orion et les installations au sol. Le Congrès lui accorde un nouveau crédit de 4 milliards pour cette année 2019, mais cela ne suffira pas.