Avoir un accès privilégié aux données des utilisateurs Facebook peut être risqué pour ceux qui en abusent. En effet, un ingénieur de sécurité du réseau social, a utilisé cet avantage à des fins personnelles, et a été immédiatement licencié. Il se disait être «  (ou harceleur) professionnel » sur l’application de rencontre Tinder.

Alex Stamos, Directeur de la sécurité chez Facebook, traite cet incident comme une priorité. Il explique durant la conférence annuelle de l’entreprise qu’il est important que les informations des utilisateurs restent sécurisées et privées. Les accès à ces données sont stricts et les règles les concernant doivent être respectées : les employés de Facebook peuvent par exemple utiliser ces accès pour régler un problème, gérer une question client ou valider des éléments légaux. Il a aussi confirmé que toute personne qui irait au-delà de ces règles serait pénalisé, voire même licencié.

Tweet - conversation Tinder

Source: Techcrunch – Capture d’écran de la conversation sur Tinder entre l’ingénieur de sécurité et sa potentielle rencontre

L’ingénieur de sécurité n’est pas le seul a avoir été pénalisé pour son erreur. Plusieurs employés de l’entreprise américaine ont été licenciés pour abus de cet accès aux données. Certains avaient recherché des informations sur leurs ex-partenaires. Différents incidents ont été dévoilés par des employés de Facebook, et n’ont pas été annoncés publiquement.

Le timing de cet incident n’est pas idéal pour Facebook, qui combat encore les accusations autour de Cambridge Analytica au Royaume-Uni et aux États-Unis. Le géant américain a aussi annoncé au cours du F8 sa nouvelle offre de plateforme de rencontre, qui se rapproche des applications comme Tinder et Meetic. Zuckerberg rassure les utilisateurs en leur confirmant que l’aspect de sécurité a été pensé dès les premières étapes.

Le stalking sur les réseaux sociaux est une pratique courante, mais en tant qu’employés de Facebook, ces personnes étaient en désaccord total avec les règlements internes. Néanmoins, sachez que bon nombre de vos contenus peuvent être consultés, sans nécessairement travailler au sein du réseau social. Des outils comme StalkScan permettent de découvrir les contenus publics d’une personne. Dans d’autres cas, les stalkers vont même jusqu’à biaiser les algorithmes, comme nous l’avions remarqué sur LinkedIn.