Après Google Cloud l’année dernière, Amazon Web Services en janvier, Microsoft Azure il y a quelques jours, c’est à Oracle d’annoncer un plan d’investissement de 8 milliards de dollars au Japon sur 10 ans. L’information diffusée le 17 avril a été suivie ce jour par celle d’un partenariat avec l’entreprise locale Fujitsu.
Comme ses compatriotes, le plan d’Oracle vise à « répondre à la demande croissante d’infrastructures de cloud computing et d’IA au Japon », rapporte le communiqué. Les entreprises locales sont très dynamiques dans leur transition vers le cloud depuis plusieurs années, avec le Covid en accélérateur.
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Le gouvernement de la quatrième puissance mondiale, sous la direction du Premier ministre Fumio Kishida, mène également une politique ambitieuse de numérisation des services publics et de soutien au développement de l’IA. Le marché est donc appétissant pour les milliards des géants mondiaux du cloud.
Contrairement à Google qui a ouvert son premier centre de données japonais en 2023, Oracle dispose déjà de deux « régions » sur l’archipel. L’une est basée à Tokyo, l’autre à Osaka. L’investissement à venir doit être utilisé pour disposer d’une « équipe locale élargie de support et d’exploitation aidera les clients et les partenaires à répondre aux exigences de souveraineté numérique ».
Le terme de souveraineté, qu’affectionne beaucoup Oracle, revient avec insistance dans les deux communiqués du groupe. Le partenariat avec Fujitsu est qualifié de « stratégique » et d’une « étape importante » dans cet objectif de fournir un cloud répondant aux exigences de souveraineté.
Comme en Union européenne, les acteurs américains déjà cités dominent largement le marché japonais du cloud et disposent de nombreux contrats avec les autorités locales. Au point d’inciter le gouvernement à réfléchir à des solutions japonaises. Oracle déploie des infrastructures spécifiques, « souveraines » aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et dans l’UE. Il n’est pas précisé si le Japon aura la sienne.