L’Administration Biden a dévoilé ce mercredi, un nouveau décret destiné à protéger les données personnelles des citoyens américains. Il empêchera la vente et le transfert d’informations sensibles aux entreprises basées dans six pays jugés « hostiles ».

Les États-Unis s’inquiètent de potentielles ventes de données personnelles à la Chine

Ces derniers mois, le courtage en données est devenu une pratique très répandue. Les courtiers en données, des entreprises qui collectent puis vendent des données personnelles à des sociétés demandeuses, prolifèrent. Bien que la pratique soit légale, l’Administration Biden craint que ces entités ne puissent vendre des informations à des pays qui ont l’habitude de les collecter et les utiliser à mauvais escient.

Les États-Unis visent le Venezuela, Cuba, l’Iran, la Corée du Nord, la Russie, et la Chine, incluant Hong Kong et Macao. La Maison Blanche souhaite éviter que ces « pays préoccupants » ne puissent utiliser des données sensibles pour espionner les citoyens américains, et plus particulièrement des membres de la sécurité nationale, des militaires, des journalistes, des universitaires ou des dissidents.

Le texte empêchera le transfert d’informations sensibles telles que les données génomiques, biométriques, financières, de santé, de géolocalisation… En somme, tout type de données permettant d’identifier formellement un individu. Le décret ordonnera au département de la Justice d’émettre plusieurs réglementations destinées à la protection de ces données personnelles. Avec l’aide du département de la Sécurité intérieure, ils définiront des normes de sécurité destinées à empêcher que ces pays puissent obtenir ces informations par la voie commerciale.

Six états sont visés, mais le décret cible tout particulièrement la Chine. L’ordonnance de Joe Biden prouve que les États-Unis cherchent à renforcer leur contrôle sur le transfert des données dans le cadre de la rivalité technologique et géopolitique entre les deux superpuissances. Pourtant, au sein de l’Empire du Milieu, les autorités, très à cheval sur la question, ont décidé de relâcher la pression sur le sujet.

En août, l’Empire du Milieu annonçait le renforcement de son contrôle sur le transfert des données personnelles et sensibles vers l’étranger. Pékin ordonnait aux entreprises détenant les informations de plus d’un million de personnes à se soumettre à un audit de conformité annuel, même si elles ne transfèrent pas leurs données à l’extérieur du territoire chinois. Finalement, dans un contexte économique morose pour la Chine, L’administration chinoise du cyberespace décidait de se montrer plus conciliante envers les transferts de données internationaux. Une mesure qui avait été saluée par la chambre de commerce de l’Union européenne.