Une juge fédérale a ordonné à Elon Musk de se conformer à la citation à comparaître de la Securities and Exchange Commission (SEC), régulateur financier américain. Le milliardaire est contraint de témoigner à nouveau dans le cadre d’une enquête portant sur le rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars.

Une juge fédérale tranche en faveur de la SEC

En octobre dernier, la SEC a intenté une action en justice contre Musk afin de le forcer à comparaître, après que celui-ci a refusé à deux reprises de témoigner auprès des enquêteurs de l’organisme.

Ce dernier cherche à obtenir des informations sur les achats d’actions du réseau social par Elon Musk avant son acquisition. Les investisseurs sont en effet tenus de divulguer leurs participations dans un délai de 10 jours s’ils achètent plus de 5 % des actions d’une société, un délai qui n’a pas été respecté par Musk, selon la SEC.

L’homme d’affaires a contesté l’assignation à comparaître, la qualifiant de « harcèlement » puisqu’il a déjà été interrogé deux fois en 2022. Or, le régulateur affirme avoir reçu « des milliers de documents » depuis. Ceux-ci proviennent de diverses parties, dont certains rédigés par Musk. Il souhaite maintenant interroger le principal intéressé sur leur contenu. Les motifs d’enquête de l’agence sont sans fondement et reposent sur des informations non pertinentes, estime le milliardaire.

La juge Laurel Beeler a finalement donné raison à la SEC. Dans son ordonnance, elle rejette les arguments du camp Musk et indique que l’agence fédérale agit « dans les limites de son autorité ». L’assignation à comparaître de Musk est « précise et vise à obtenir des informations pertinentes », a-t-elle conclu. Les deux parties ont désormais une semaine pour fixer une date et un lieu pour l’entretien.

Un long passif

Ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk s’écharpe avec le régulateur financier. En 2018, celui-ci a réprimandé l’homme d’affaires après qu’il a évoqué la privatisation de Tesla sur Twitter. Il a été rappelé à l’ordre à plusieurs reprises depuis, et n’a pas caché son irritation vis-à-vis de la SEC.

De même, SpaceX, autre entreprise dirigée par Musk, a poursuivi le National Labor Relations Board (NLRB), organisme du droit du travail, après que la SEC l’a accusé d’avoir illégalement licencié des employés. Ceux-ci auraient signé une lettre ouverte critique à l’égard de leur PDG.