D’après le Wall Street Journal, Tesla et Elon Musk ont été réprimandés à deux reprises depuis 2019 par la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers. En cause, des tweets rédigés par le PDG de Tesla.

Pour bien comprendre l’intégralité de l’affaire, il faut remonter à 2018. À l’époque, Elon Musk avait déclaré sur Twitter qu’il envisageait un possible rachat de son entreprise, entraînant la colère de la SEC qui a accusé le PDG de fraude auprès des autorités. En conséquence, cette dernière a établi un accord en 2019 avec Musk et Tesla stipulant que les avocats de l’entreprise étaient contraints de valider les tweets du PDG avant qu’ils ne soient publiés. En plus de cela, Musk a été contraint de quitter son statut de président de la firme.

C’est justement l’accord passé entre les différents partis qui n’a pas été respecté, affirme le Wall Street Journal qui a pu se procurer différents documents relatifs à l’affaire. En juillet 2019, Elon Musk a en effet déclaré dans un tweet que Tesla allait concevoir 1 000 toits solaires par semaine d’ici la fin de l’année, et que la chaîne de production était rapidement préparée pour atteindre cet objectif. Une année plus tard, le PDG a affirmé, dans un autre tweet, que le prix de l’action de Tesla était trop « élevé ».

Selon la SEC, ces deux déclarations n’ont pas été révisées par les avocats de la firme, et elles vont à l’encontre des tentatives de la Commission de restreindre les messages publics relatifs aux « chiffres de production, de vente ou de livraison ». Dans une lettre, la SEC dénonce le comportement de Musk et de son entreprise :

« Face aux refus répétés de Mr Musk de soumettre ses communications écrites couvertes sur Twitter à Tesla pour approbation préalable, nous sommes très préoccupés par les déterminations répétées de Tesla selon lesquelles il n’y a eu aucune violation de la politique en raison de prétendues exclusions ».

Néanmoins, la SEC n’a visiblement pas déposé de motion pour renforcer l’application de l’accord. C’est en tout cas loin d’être une première pour Musk, qui a souvent été très critique vis à vis des régulateurs. Tesla a par exemple déjà connu des échauffourées avec le National Transportation Safety Board ainsi que les responsables de l’Occupational Safety and Health Administration de l’État du Nevada. L’autre entreprise du milliardaire, SpaceX, possède par ailleurs une relation très tumultueuse avec la Federal Aviation Administration.