En 2023, les start-up de la French Tech n’ont pas fait l’impasse sur le recrutement, en créant toujours plus d’emplois, et ce, malgré les difficultés économiques et géopolitiques qui pèsent sur leur croissance. C’est ce qu’indique le baromètre de l’emploi des start-up en France du syndicat Numeum publié le 6 février.
Une année 2023 placée sous le signe de la résilience pour la French Tech
« Alors que l’accès au financement ralentit depuis fin 2022, les start-up françaises continuent à croître et à recruter, » souligne Guillaume Buffet, administrateur chargé de la Commission start-up de Numeum. Pourtant, Jean-Pierre Valensi, Associé KPMG France, assurait pour Siècle Digital que 2023 « était une année en demi-teinte » pour la French Tech. Et pour cause, avec 8,3 milliards d’euros levés, les financements obtenus par les start-up françaises ont chuté de 32 % par rapport à 2022.
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Malgré la crise économique incitant les investisseurs à être plus prudents dans leur placement, et où de nombreux grands groupes ont été obligés de licencier pour ne pas se retrouver en difficulté financière, le marché de l’emploi dans la French Tech s’est bien débrouillé en 2023. En tout, plus de 36 000 emplois ont été créés par les 16 800 start-up françaises actives, pour une moyenne légèrement supérieure à 2 postes ouverts par entreprise.
Ainsi, 9,4 % d’emplois supplémentaires ont été créés en 2023. En s’intéressant aux chiffres mensuels, on remarque que la création d’emploi s’est majoritairement faite au cours du premier semestre 2023, avec les mois de mai et juin où les start-up n’ont pas hésité à embaucher de nouveaux employés.
L’an dernier, la greentech a tiré son épingle du jeu, confortant sa place de numéro 1 de l’embauche. Un poste ouvert sur cinq en France par les jeunes pousses provient d’un acteur spécialisé dans ce domaine. Assez loin derrière, les fintech et les start-up spécialisées dans les transports complètent le podium, bien qu’ayant proposé deux fois mois de postes sur ceux de la greentech.
Au niveau géographique, l’île de France qui concentre près de la moitié des jeunes entreprises françaises reste une véritable terre d’accueil pour les start-up, capitalisant 73 % des levées de fonds. 255 000 personnes travaillent pour l’une des 7 900 sociétés implantées dans la région. Comme en 2022, c’est la région Auvergne-Rhône-Alpes qui arrive en seconde position, avec plus de 2 000 emplois créés en 2023. L’Occitanie complète le top 3.
Pour finir, Numeum s’est intéressé au nombre d’emplois créés au mois de janvier. Celui-ci reste sur les bases du second semestre 2023, avec une légèrement augmentation (+ 0,4 %) des ouvertures de postes par rapport au mois précédent, avec 1 250 nouveaux emplois.