À l’instar d’eBay et de bien d’autres ces dernières semaines, PayPal s’engage sur la voie des suppressions de postes. La firme a confirmé par l’intermédiaire d’une lettre de son Président et CEO Alex Chriss, adressée aux employés, que 9 % des effectifs totaux de l’entreprise seraient affectés par cette vague de licenciement « par le biais de réductions directes et de l’élimination de postes ouverts au cours de l’année », lit-on. En tout, 2 500 emplois devraient ainsi être concernés.

Notons que ces suppressions de postes ne sont pas les premières observées récemment chez PayPal. Dans un contexte de concurrence de plus en plus affirmée sur le secteur des systèmes de paiement, le groupe avait déjà été contraint de pousser vers la sortie 2 000 employés en début d’année dernière, soit près de 7 % de ses effectifs de l’époque. En mai 2022, l’entreprise avait par ailleurs licencié plusieurs dizaines d’employés au sein de siège de San Jose (Californie). Peu ou prou sur la même période, PayPal avait enfin réduit le salaire de son CEO suite à des résultats décevants.

Une nouvelle vague de licenciements chez PayPal, plus importante que celle de 2023

« (…) À travers l’ensemble de notre organisation, nous devons nous concentrer davantage sur l’efficacité, déployer l’automatisation et consolider notre technologie afin de réduire la complexité et la duplication », a plaidé Alex Chriss. « Nous nous sommes engagés dans cette voie, mais il reste encore beaucoup à faire — et 2024 marque une année de changement, y compris avec certaines décisions, difficiles mais nécessaires, pour nous amener là où nous devons aller », a-t-il poursuivi.

Pour contexte, PayPal perd depuis plusieurs années des parts de marché face à la montée en puissance de certains concurrents, mais aussi suite à l’entrée en scène de nouveaux compétiteurs. La firme subit par exemple la pression d’Apple, Shopify et Stripe, pour ne citer qu’eux, sur le terrain des paiements en ligne : son cœur de métier.

Pour faire face, PayPal a investi, rachetant notamment plusieurs sociétés de « FinTech » comme Venmo, Xoom ou encore Honey. On apprenait néanmoins en décembre dernier qu’Amazon abandonnait Venmo en tant que moyen de paiement pour ses commandes aux États-Unis. Un revers pour PayPal, qui se confronte par ailleurs à une class action menée à son encontre pour pratiques anticoncurrentielles.

Cette conjoncture mouvementée avait aussi conduit PayPal à une restructuration il y a quelques mois, marquée par l’arrivée d’Alex Chriss au poste de CEO. Dans le même temps, Archie Deskus (ex directeur de l’information) avait été nommé directeur de la technologie, et Jamie Miller nommé directeur financier.