Pour les collaborateurs d’Elon Musk, son comportement parfois fantasque pourrait bien avoir un impact sur l’image et le développement des sociétés qu’il dirige. Selon une enquête menée par le Wall Street Journal, publiée le 6 janvier, ces frasques seraient liées à son attrait pour les produits stupéfiants.

Elon Musk multiplierait les déconvenues professionnelles à cause de la drogue

Cocaïne, ecstasy, LSD, cannabis… Elon Musk serait un grand consommateur de drogues. Si auparavant, cette présumée consommation se réalisait dans le cadre de sa vie privée en prenant moult précautions, celle-ci se serait étendue dans sa vie professionnelle, inquiétant les personnes avec qui il travaille régulièrement. De nombreux témoignages ont été recueillis, mettant en lumière plusieurs évènements avec des comportements suspects et d’éventuelles prises de drogue.

L’un d’entre eux relate des faits qui se seraient déroulés fin 2017. L’homme d’affaires était arrivé avec près d’une heure de retard à une réunion sur les futurs projets de SpaceX. Elon Musk était dans un état second, ayant du mal à s’exprimer. Il avait tenu des propos incohérents sur scène devant une centaine de salaires et plusieurs membres du Conseil d’administration. Cela avait obligé Gwynne Shotwell, la présidente et directrice de l’exploitation de la société, à intervenir à sa place.

D’autres dérapages seraient également liés à sa consommation de drogue. En août 2018, Elon Musk s’était fendu d’une publication sur Twitter, l’ancien nom de X, évoquant un possible retrait de Tesla de la Bourse de New York. Une annonce qui n’avait pas plu à la SEC, le régulateur de la bourse américaine, ni en interne. Dans un autre registre, en novembre 2018, le milliardaire avait consommé du cannabis en direct pendant une émission de radio, ce qui a incité la NASA à ouvrir une enquête pour évaluer sa collaboration avec SpaceX.

C’est au sein de l’entreprise spécialisée dans l’astronautique que les inquiétudes sont les plus fortes. Le groupe collabore avec plusieurs organismes, dont l’agence spatiale américaine, mais aussi le département de la Défense des États-Unis pour l’envoi de satellites espions militaires dans l’espace. Du fait de la nature sensible de ces partenariats, ils pourraient bien être remis en cause par le comportement du fondateur, directeur général et directeur technique de la firme.

Malgré tous ces incidents, l’avocat d’Elon Musk, Alex Spiro, a assuré au Wall Street Journal que comme l’ensemble des salariés des entreprises qu’il dirige, il était soumis régulièrement à des tests aléatoires de dépistage. Lors de chacun d’entre eux, le milliardaire n’aurait jamais été contrôlé positif. Pour l’homme de loi, les témoignages recueillis par les journalistes sont donc faux. À noter qu’en juin 2022, plusieurs salariés de SpaceX avaient été licenciés pour avoir critiqué le comportement d’Elon Musk dans une lettre ouverte.