Sam Altman, le PDG d’OpenAI, a révélé que son entreprise avait pour ambition de développer l’intelligence artificielle (IA) générale. Pour y parvenir, il compte s’appuyer sur un nouveau financement de la part de Microsoft.

Un partenariat entre OpenAI et Microsoft fait pour durer, et se renforcer ?

Un an après le lancement de ChatGPT, OpenAI s’impose comme l’une des plus importantes entreprises de la Silicon Valley. Avec une valorisation frisant les 86 milliards de dollars, la société détient une position de leader dans le secteur en ébullition de l’IA, et plus particulièrement de l’IA générative.

La semaine dernière, elle organisait sa toute première conférence développeur et présentait de nombreuses nouveautés, notamment la possibilité de créer des GPT personnalisés qui seront référencés dans une sorte de magasin d’applications. En parallèle, OpenAI continue sa quête pour élaborer des modèles aux capacités toujours plus poussées.

Dans une interview accordée au Financial Times, le dirigeant a expliqué qu’il s’attendait à « lever beaucoup plus de fonds au fil du temps » auprès de Microsoft. La firme de Redmond a investi un total de 11 milliards de dollars dans OpenAI, un partenariat pluriannuel qui « fonctionne très bien », selon Altman. Il estime néanmoins qu’un financement supplémentaire conséquent est nécessaire pour parvenir à développer une « superintelligence », faisant référence à l’intelligence artificielle générale (AGI).

Ce terme décrit un modèle capable d’effectuer ou d’apprendre pratiquement n’importe quelle tâche cognitive propre aux humains ou autres animaux. « L’objectif est de créer l’AGI, de trouver comment la rendre sûre […] et d’en déterminer les avantages », a-t-il indiqué. Il a toutefois rappelé que nous étions encore loin de parvenir à ce résultat, celui-ci nécessitant des dépenses « colossales ».

GPT-5 en préparation

Concernant les finances de son entreprise, Sam Altman a expliqué que « la croissance du chiffre d’affaires avait été bonne cette année », bien qu’elle ne soit toujours pas rentable en raison des coûts de formation de ses modèles. Le partenariat avec Microsoft permet cependant « aux deux parties de gagner de l’argent grâce au succès de l’autre », a-t-il précisé.

Le PDG a aussi affirmé qu’OpenAI travaillait sur le développement de GPT-5, son futur grand modèle de langage (LLM). D’ailleurs, la société a récemment lancé un appel pour des ensembles de données à grande échelle provenant d’organisations qui « ne sont pas déjà facilement accessibles en ligne au public aujourd’hui », en particulier pour des écrits ou des conversations de longue durée, quel qu’en soit le format.

Cette démarche vise à entraîner l’IA, dont les futures capacités restent encore difficiles à prédire. Altman a tenu à rester prudent et n’a pas mentionné de date quant à la sortie de son prochain LLM. Lors de son événement la semaine dernière, l’entreprise a présenté GPT-4 Turbo, une version améliorée de son modèle le plus récent.