Aux États-Unis, Elon Musk va rencontrer Piyush Goyal, le ministre indien du Commerce, au cours de la semaine à venir. Ce sont les conditions d’implantations de Tesla dans le pays, et les taxes à l’importation des véhicules électriques qui seront au menu. Le milliardaire lorgne le troisième marché automobile mondial.
Tesla et l’Inde, un pas de deux qui dure depuis 3 ans
Secoué en Chine par le constructeur du cru BYD, Tesla s’intéresse d’autant plus au marché indien. Selon les informations de Reuters, Elon Musk va discuter avec Piyush Goyal de l’opportunité d’installer une usine pour produire un véhicule à 24 000 dollars, sur l’approvisionnement de composants et un réseau de recharge dont l’Inde manque.
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Les taxes seront probablement un autre sujet. Les tarifs douaniers indiens pour l’importation d’un véhicule électrique sont de 100 % si ce dernier coûte plus de 40 000 dollars, 60 % si c’est moins. L’objectif évident est d’attirer les multinationales à fabriquer sur place, l’option prise par BYD, Hyundai, Renault-Nissan ou encore Stellantis…
Elon Musk, lui, a dans un premier temps fait sa mauvaise tête. En 2021, au début des négociations avec New Delhi, il avait rejeté l’idée de construire une usine dans un pays où il ne peut pas vendre ses véhicules comme il veut. Côté indien, l’origine chinoise probable des véhicules, l’usine de Shanghai est la plus importante de Tesla, a aussi eu tendance à crisper. Les négociations ont définitivement échoué en mai 2022.
Les ventes de véhicules électriques en Inde représentaient 2,4 % du total en septembre, le double de l’année précédente. Le chiffre reste faible, mais la dynamique est là : selon une note de McKinsey du même mois « 70 % des principaux consommateurs indiens de voitures déclarent qu’ils sont prêts à envisager une voiture électrique pour leur prochain véhicule, contre une moyenne mondiale record de 52 % pour cent ».
Sans surprise, après avoir laissé passer une année, les négociations entre Tesla et l’Inde ont repris au printemps 2023. Plus accommodant, Elon Musk a déclaré en juin, après une rencontre avec le Premier ministre Narendra Modi, « tout à fait probable » un investissement important dans le sous-continent.
Les discussions se poursuivent depuis lors. Le gouvernement indien a également donné l’impression de faire un geste vers Tesla, ou l’industrie en général. Des réunions, dont l’une le lundi 6 novembre dernier, mobilisent les ministères concernés pour une possible réduction des taxes, de 100 % à 15 %. Cette fois ce sont les producteurs locaux, comme Tata Motors, leader du marché, qui freine. Les négociations s’annoncent serrées.
