Dans le secteur du jeu vidéo, les entreprises à plateformes comme Microsoft ou Sony seront celles qui bénéficieront le plus de l’intelligence artificielle (IA) générative. La technologie devrait en outre réduire les coûts de production des jeux.

Les grandes plateformes mieux placées pour exploiter l’IA

Depuis environ un an maintenant, l’IA générative connaît un boom inédit. La technologie, exploitée dans de nombreuses industries, devrait également avoir un impact considérable sur le domaine des jeux vidéo. Des analystes de la banque américaine Morgan Stanley attestent que les plateformes de jeux telles que Xbox de Microsoft et PlayStation de Sony seront les bénéficiaires les plus évidents de l’adoption de l’intelligence artificielle dans l’industrie du gaming.

Ces entreprises, qui comprennent également des géants comme Roblox, Tencent ou Unity, seront davantage à l’abri des risques de perturbation posés par l’IA. Elles deviendront par ailleurs le principal moyen de distribution des outils d’intelligence artificielle dans le secteur. D’ailleurs, Microsoft est l’un des leaders dans le domaine de l’IA, tandis que Roblox a d’ores et déjà dévoilé un outil permettant de créer des environnements, objets et avatars virtuels en exploitant la technologie.

Le potentiel de l’IA dans les jeux vidéo est immense. Par exemple, Nvidia a récemment présenté un programme d’IA générative pour donner vie aux personnages non-joueurs (NPJ). Ainsi, le joueur pourra interagir avec ces éléments qui adapteront leur réponse, apportant une transformation profonde à l’expérience des joueurs.

« Les nouveaux outils d’intelligence artificielle semblent prêts à changer la manière dont les jeux sont fabriqués », assurent les analystes de Morgan Stanley.

Plus de barrières à l’entrée pour les petits studios

L’impact sur les éditeurs devrait cependant être mitigé. Bien que la technologie soit vouée à réduire jusqu’à moins 15 % le coût de fabrication et d’exploitation des jeux issus de grands studios, elle augmentera également la concurrence, estime Morgan Stanley.

Si les cadors de l’industrie devaient clairement en profiter, les petits éditeurs seront ceux qui bénéficieront le moins de l’intelligence artificielle, et pourraient souffrir de barrières à l’entrée bien plus importantes, selon le rapport.

D’après les analystes, les acteurs déjà bien établis verront l’impact positif de l’IA bien plus rapidement. Les entreprises plus modestes éprouveront plus de difficultés à exploiter les avantages de la technologie, car leur chemin pour l’exploiter sera plus complexe.