Ces dernières semaines, plusieurs ministères chinois se sont réunis afin de travailler sur un plan visant à améliorer la puissance de calcul du pays. Ce 9 octobre, ils ont conjointement présenté leur feuille de route. D’ici deux ans, Pékin souhaite que la rapidité de calcul globale soit augmentée de 50 % par rapport à celle actuellement disponible.
Cap sur les 300 exaFLOPS de puissance de calcul en Chine !
Dans le but de rivaliser avec les États-Unis, un concurrent technologique majeur, la Chine a choisi de développer davantage de centres de données. Dans la région occidentale du pays, où les capacités de calcul sont encore limitées, les autorités gouvernementales comptent améliorer les infrastructures afin de répondre à une demande toujours croissante.
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Afin de mesurer la rapidité de calcul d’un système informatique, les spécialistes du secteur utilisent le FLOP. Cette unité quantifie le nombre d’opérations en virgule flottante qu’un ordinateur ou un supercalculateur est capable de réaliser. Selon le ministère chinois de l’Industrie et des technologies de l’Information (MIIT), la puissance de calcul de la Chine a atteint 197 exaFLOPS en août dernier, soit 197 trillions (1018) d’opérations en virgule flottante chaque seconde. D’ici deux ans, le pays souhaite atteindre une rapidité de calcul de 300 exaFLOPS.
Actuellement, la Chine se placerait au deuxième rang des pays ayant le plus de puissance de calcul, juste derrière les États-Unis. Toutefois, pour l’Empire du Milieu, ce résultat n’est pas suffisant. Si Washington n’a pas dévoilé la vitesse de calcul globale dont elle a accès, un des superordinateurs américains, Frontier, un sytsème reposant sur des composants AMD, a réussi à atteindre la puissance exascale en proposant 1,194 exaFLOPS.
À titre de comparaison, Sunway TaihuLight reste le superordinateur chinois le plus puissant avec 93 pétaFLOPS, bien que Pékin ait affirmé en 2021, avoir atteint le cap de l’exaFLOP sur deux de ses systèmes. Malgré un supposé retard à ce niveau-là, le gouvernement chinois ne chercherait pas à construire un superordinateur plus puissant que celui proposé par les États-Unis. Elle souhaite élargir sa puissance de calcul globale, afin que de plus en plus d’acteurs puissent en bénéficier, et assouvir ses ambitions en matière d’IA.
Parallèlement à la course à l’IA générative, le sprint à la vitesse de calcul
La facture pour la formation et le fonctionnement de l’intelligence artificielle risque d’être très salée, et les pays les plus avancés dans la course à cette technologie semblent l’avoir compris. Dans un billet de blog publié en septembre par Google, les meilleurs modèles d’IA générative au monde « nécessiteront des supercalculateurs d’IA générant des dizaines d’exaFLOPS pour maintenir des temps de formation de plusieurs semaines ou mois ».
De plus en plus d’entités se détournent de leurs activités historiques pour basculer sur le marché des centres de données et de la puissance de calcul. Récemment, c’est Dell qui a annoncé se focaliser sur ce secteur, sentant le vent tourner. De la même manière, Nvidia s’est également spécialisé dans les processeurs dédiés à l’IA, faisant de la firme de Jensen Huang, le leader mondial du domaine.