La vice-présidente de la Commission européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Vera Jourova, a fustigé les mauvais résultats de X, le 26 septembre 2023 dans le cadre d’une conférence de presse. Cette sortie fait référence aux mauvais résultats du réseau social en matière de désinformation contrairement à ceux de concurrents, Meta, Google ou encore TikTok.

L’Union européenne épingle X pour son laxisme autour de la désinformation

Dans le cadre du code de bonnes pratiques de l’Union européenne lancé en 2018, 44 entreprises signataires ont présenté la deuxième version de leur rapport mettant en avant leurs efforts pour lutter contre la désinformation. Fin septembre, la Commission européenne a publié un communiqué présentant les principaux résultats de ces documents fournis par ces géants technologiques, ces organisations non gouvernementales et ces spécialistes de la publicité qui auraient toutes fait des progrès.

Toutes ? Visiblement non, puisqu’une plateforme manque à l’appel : X. Cette dernière a quitté le consortium en mai dernier. Suite à une phase de test lancée en Espagne, en Pologne et en Slovaquie, le réseau social désormais détenu par Elon Musk reste celui qui affiche « le taux le plus élevé de fausses informations et de désinformation dans ses publications », selon les propos de Vera Jourova.

« Le projet pilote a également montré que les acteurs de la désinformation comptent beaucoup plus de followers que leurs homologues de la non-désinformation et ont tendance à avoir rejoint la plateforme plus récemment que les utilisateurs de la non-désinformation » a-t-elle précisé. La vice-présidente de la Commission européenne a appelé à ce que toutes les plateformes signataires du code puissent lutter contre la désinformation russe, craignant que les fake news fusent à quelques mois des élections européennes prévues pour mai 2024.

X, anciennement Twitter, le mauvais élève en matière de modération

Si X présenté des résultats défavorables aux yeux de l’Union européenne, c’est parce que son propriétaire a une vision extrémiste de la liberté d’expression, permettant à quiconque de déclarer tout et n’importe quoi. De nombreux annonceurs de la plateforme, auparavant présents aux côtés de Jack Dorsey et Parag Agrawal, ont fui, effrayés par cette manière de voir l’information. La nouvelle modération de contenu prônée par Elon Musk est loin de faire l’unanimité, et l’Union européenne cherche à prouver qu’elle n’est pas la marche à suivre.

Dans leurs rapports respectifs, les autres réseaux sociaux ont indiqué comment ils luttaient contre cette désinformation. Google a précisé qu’il avait banni 411 chaînes sur YouTube et supprimer les publicités pour plus de 300 sites de propagandes russes. Meta a collaboré avec des organismes de fact-checking afin de couvrir plus d’une vingtaine de langues. 40 millions de contenus ont subi un fact-checking sur Facebook, et plus d’un million sur Instagram. Enfin, Microsoft a restreint ou bloqué 6,7 millions de faux comptes LinkedIn au cours du premier semestre 2023.