L’intelligence artificielle, notamment générative, a besoin, pour fonctionner, de composants électroniques de pointe. Le problème de Microsoft, mais aussi de ses concurrents, est qu’ils consomment énormément d’énergie. L’entreprise semble avoir décidé d’explorer la voie du nucléaire pour remédier à cette difficulté.

Microsoft jauge l’énergie nucléaire

Comme l’indique l’offre d’emploi publiée par Microsoft, repérée par CNBC, l’entreprise est à la recherche d’un expert en énergie nucléaire afin de diriger une évaluation technique. Celle-ci doit étudier la possibilité d’intégrer de petits réacteurs nucléaires et des microréacteurs modulaires afin « d’alimenter les centres de données sur lesquels résident le cloud Microsoft et les modèles d’intelligence artificielle ».

Le spécialiste nouvellement embauché « sera responsable de la maturation et de la mise en œuvre de stratégie énergétique mondiale » de la société, selon l’annonce. La firme de Satya Nadella est convaincue de pouvoir répondre à la demande énergétique imposée par l’IA à ses centres de données grâce à la fission nucléaire. L’ambition du groupe va plus loin : la fusion nucléaire.

Rêve d’un grand nombre de scientifiques et de gouvernements, la fusion, au point, pourrait rimer avec une énergie propre et illimitée. Si la technologie, malgré quelques avancées, est encore loin d’être au point, Microsoft a décidé de parier dessus.

Répondre à une demande conséquence en énergie

En mai 2023, Microsoft avait signé un partenariat avec l’entreprise Helion Energy. Les deux entités avaient annoncé leur ambition de proposer un générateur de fusion commercial d’ici cinq ans. À cette occasion, Brad Smith, le président de Microsoft avait déclaré qu’il était « convaincu que l’énergie de fusion peut être une technologie importante pour aider le monde à passer à l’énergie propre. L’annonce d’Helion soutient nos propres objectifs à long terme en matière d’énergie propre et fera progresser le marché en établissant une nouvelle méthode efficace pour apporter plus d’énergie propre au réseau, plus rapidement ».

En exploitant au maximum les outils d’OpenAI dans le cadre de son partenariat stratégique avec la start-up, Microsoft utilise une puissance de calcul considérable. Selon les calculs de CNBC, pour l’entraînement du modèle de langage de Meta, LLaMa 2 048 processeurs graphiques (GPU) ont été utilisés pendant un million d’heures. La location d’une telle puissance de calcul aurait coûté au moins 2,4 milliards de dollars au géant technologique. Les dépenses de Microsoft pourraient être comparables.