Un groupe d’écrivains américains a décidé de poursuivre OpenAI et Meta pour non-respect du droit d’auteur devant le tribunal fédéral de San Francisco, le 8 septembre 2023. Ils accusent les deux géants de la tech d’avoir utilisé leurs travaux pour entraîner leurs outils respectifs d’intelligence artificielle générative ChatGPT et Llama 2.
OpenAI et Meta sommés de ne plus utiliser d’œuvres copyrightés sans l’accord des auteurs
Le dramaturge Henry Hwang, ainsi que les auteurs Matthew Klam, Rachel Louise Snyder, Ayelet Walman et Michael Chabon, lauréat du Prix Pulitzer en 2001, ont décidé de hausser le ton. Ils ont affirmé n’avoir jamais donné d’accord pour que Meta et OpenAI utilisent leurs œuvres pour former leurs modèles. Ils expliquent que les romans et les pièces de théâtre sont particulièrement utiles pour la formation linguistique en IA en tant que « meilleurs exemples d’écriture longue et de haute qualité ».
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Dans leur plainte, les cinq écrivaines et écrivains ont pointé du doigt le fonctionnement des modèles génératifs. « Lorsque ChatGPT est invité à résumer des œuvres écrites protégées par le copyright dont les auteurs sont les plaignants, il génère des résumés et des analyses précises et approfondies de leurs œuvres », considèrent-ils. Pour eux, les utilisateurs n’auraient plus besoin de lire leurs ouvrages puisque la machine en propose un résumé tout à fait satisfaisant, ce qui mettrait en péril le marché du livre.
Les plaignants demandent à être indemnisés, le montant n’a pas été précisé dans la plainte. Ils souhaitent également à ce que le tribunal puisse publier une ordonnance bloquant les « pratiques commerciales illégales et déloyales » d’OpenAI et de Meta.
Le droit d’auteur, véritable problématique de l’IA générative
Ce n’est pas la première fois que les deux entreprises sont visées pour violation du droit d’auteur et de la loi sur le copyright. En juillet dernier, l’autrice et comédienne Sarah Silvermann avait attaqué OpenAI et Meta pour cette raison. Quelques semaines plus tôt, Paul Tremblay et Mona Awad considéraient que ChatGPT s’était servis sans autorisation du contenu de leurs d’ouvrages.
Dans le but de mettre fin à cette problématique en Europe, le Parlement européen a adopté l’AI Act au mois de juin. Cette nouvelle réglementation, par ses divers outils, doit faciliter l’application du droit d’auteur par les IA génératives. En parallèle, les médias et les géants technologiques sont en pleine négociation afin de trouver une solution qui contenterait tout le monde pour une utilisation légale des contenus protégés.