OpenAI a déclaré le 4 janvier qu’elle était en discussion avec une douzaine de médias afin de conclure des accords de licence leur permettant d’avoir accès à leurs articles pour former des outils d’intelligence artificielle (IA) générative. La start-up espère pouvoir les obtenir cette année, elle qui a été accusée à de multiples reprises d’avoir exploité des contenus pourtant soumis au droit d’auteur.
OpenAI veut multiplier les accords de licence pour former ses outils en toute liberté
En décembre dernier, OpenAI signait un accord non exclusif avec le groupe de presse allemand Axel Springer. En obtenant cette licence, l’entreprise dirigée par Sam Altman aura la possibilité d’exploiter des articles issus de plusieurs titres de presse comme Politico, Bild et Die Welt. Malgré cette avancée significative, la société à l’origine de ChatGPT ne compte pas s’arrêter là.
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Comme l’a indiqué Tom Rubin, responsable de la propriété intellectuelle et du contenu d’OpenAI, la firme est au centre de milieu de nombreuses discussions avec une bonne dizaine d’éditeurs. D’après lui, les négociations seraient actives, en progression, et pourraient déboucher sur des issues positives.
Malgré les efforts consentis par la start-up pour avoir légalement accès aux contenus concernés par le droit d’auteur, cela n’a pas empêché plusieurs organismes et créateurs de contenus de porter plainte contre elle. Dernièrement, c’est le New York Times qui portait plainte contre OpenAI mais aussi contre Microsoft, actionnaire principal du groupe, les accusant d’avoir exploité plusieurs millions d’articles pour développer leurs outils d’IA générative.
Le média américain a assuré qu’il avait interdit aux jeunes pousses et géants technologiques du secteur d’utiliser son contenu pour former des IA. « Si Microsoft et OpenAI souhaitent utiliser notre travail à des fins commerciales, la loi exige qu’ils obtiennent au préalable notre autorisation, » déplorait le New York Times dans un communiqué. Pour le journal, les deux entreprises partenaires seraient même allées plus loin, cherchant à « profiter de l’investissement massif du New York Times dans son journalisme en l’utilisant pour créer des produits de substitution sans autorisation ni paiement ».
OpenAI avait répondu à ces attaques, tenant à rappeler qu’il s’engageait à travailler avec les créateurs et propriétaires de contenus pour éviter ce type de déboires. Le spécialiste de l’IA générative a même affirmé qu’il était en discussion avec le New York Times pour aboutir à un accord d’exploitation de ses articles.
Si le média américain venait à remporter son procès, OpenAI devrait potentiellement verser des milliards de dollars de dédommagements, et pourrait bien être obligé de supprimer toutes les données de formation de ses outils en lien avec des contenus du New York Times. Une situation qu’OpenAI aimerait éviter en trouvant un terrain d’entente.