Atos rempile pour six ans de plus. L’ESN française a annoncé le renouvellement de son accord-cadre avec le Centre national d’études spatiales (CNES), le 7 septembre 2023. Jusqu’en 2029, le groupe continuera de proposer ses services d’informatique spatiale et d’ingénierie à l’agence spatiale française.

Le CNES voit ses ambitions à la hausse, Atos s’entoure de partenaires fiables

« C’est une grande fierté pour Atos et ses partenaires de contribuer aux missions stratégiques du CNES dans les domaines civils et militaires » a déclaré Stéphane Richard, directeur de l’activité Technology Services pour Atos, dans un communiqué. En s’entourant d’une multitude d’acteurs experts dans le monde du spatial, à l’instar de Ausy, Clemessy, Epsyl, Geo4i, OHB, Serco ou encore Terma, le géant français du numérique a essayé de répondre aux objectifs du CNES qui souhaite « renforcer le rôle du numérique dans sa stratégie d’innovation ».

Mission visiblement réussie pour Atos puisque le CNES a décidé de lui renouveler sa confiance pour six années supplémentaires. « Avec Atos et ses partenaires, le CNES tire pleinement parti de ces avancées qui accompagnent l’évolution de notre écosystème, renforcent notre souveraineté et notre compétitivité, en favorisant l’émergence de nouveaux services permettant à la filière spatiale d’affirmer le leadership de la France et de l’Europe », précise François Sillion, directeur technique et numérique du CNES.

Atos et ses partenaires accompagneront le Centre national d’études spatiales dans la conception industrielle et l’exploitation informatique des segments Sol et Bord. Le premier d’entre eux, le segment Sol gère « le satellite, les modifications d’orbite et récupère les données d’observation ». Le second, le segment Bord concerne « le périmètre embarqué du satellite avec ses instruments qui transmettent les données au sol ».

Bonne nouvelle pour l’ESN française qui conserve son accord-cadre avec l’agence spatiale

L’ESN française proposera son expertise et ses services directement à Toulouse, où se situe le CNES. Les équipes du centre d’excellence Technology Services de la société seront sollicitées dans le cadre de l’accord entre les deux entités. L’intelligence artificielle sera l’un des leviers utilisés par Atos dans le but de gérer les gigantesques volumes de données induites par l’augmentation du nombre d’instruments performants dans les satellites, rendant la transmission au sol de plus en plus complexe.

Pour Atos, la conservation de cet accord-cadre s’ajoute à une autre bonne nouvelle. Entre l’été 2022 et l’été 2023, la firme a eu du mal à se séparer de ses activités historiques liées à la cybersécurité et au cloud. Après plusieurs désillusions avec Thalès puis avec Airbus, c’est finalement Daniel Kretinsky qui a décidé de reprendre cette filiale, mettant à un terme à plus d’une année de rebondissements en tout genre.