Meta annonce le clap de fin pour son onglet dédié aux actualités sur Facebook en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Si la firme assure que les organes de presse pourront continuer de publier leur contenu, cette décision pourrait avoir des répercussions non négligeables.

Meta veut se concentrer sur les vidéos courtes

Facebook News propose un onglet spécifiquement dédié à l’actualité sur le réseau social. Introduit en France en 2022 en partenariat avec plus d’une centaine de médias, il ne devrait finalement pas arriver jusqu’à son deuxième anniversaire. Dès le mois de décembre, Meta commencera à « supprimer » Facebook News dans plusieurs pays européens afin de mieux se concentrer sur la vidéo courte, format qu’elle pousse sur Facebook depuis plusieurs mois.

« Les actualités représentent moins de 3 % de ce que les internautes du monde entier voient dans leur fil d’actualité Facebook, de sorte que la découverte d’actualités ne représente qu’une petite partie de l’expérience Facebook pour la grande majorité des gens », commente la firme dans un billet de blog.

Elle promet de tenir ses engagements auprès des éditeurs partenaires jusqu’à ce que ceux-ci expirent, et tente de les rassurer comme elle le peut. « Les internautes pourront toujours consulter des liens vers des articles de presse sur Facebook. Les éditeurs de presse européens continueront d’avoir accès à leurs comptes et pages Facebook, où ils peuvent publier des liens vers leurs articles et diriger les internautes vers leurs sites web, comme n’importe quel autre individu ou organisation peut le faire », explique la société. Elle encourage les médias à exploiter d’autres formats comme, sans surprise, les Reels.

Une source de revenus en moins pour les médias

Cette décision intervient après que Meta a récemment fermé l’accès aux actualités sur Facebook et Instagram au Canada. Une nouvelle loi y oblige les entreprises technologiques à payer les organes d’information pour la distribution de leur contenu. En 2021, la firme a brièvement retiré les actualités de Facebook en Australie, à la suite d’un différend similaire concernant la rémunération des éditeurs.

Les professionnels de l’édition s’inquiètent de cette initiative, qui risque de les priver d’une source précieuse de revenus, mais également de trafic. Lors du déploiement de Facebook News, le géant de la Silicon Valley assurait vouloir mettre en avant des « une pluralité de contenus dignes de confiance et fiables ». Avec la suppression de la fonctionnalité, Meta laisse entendre que cet engagement n’est plus l’une de ses priorités.