Apple a annoncé cette semaine lancer, sur l’application de messagerie chinoise WeChat, une boutique de vente en ligne. Cette nouveauté s’inscrit dans la stratégie d’expansion du groupe californien sur l’énorme marché chinois. La présence d’un Apple Store sur WeChat devrait en effet permettre à Apple de toucher au moins une partie des 1,2 milliard d’utilisateurs de cette plateforme à tout faire chapeautée par le géant Tencent.

Souvent qualifiée de « super-app », WeChat propose en effet ce que Tencent surnomme des « Mini Programmes ». Il s’agit en d’autres termes de petites applications dans l’application, qui font de WeChat bien plus qu’une simple messagerie instantanée. Véritable couteau suisse, le service permet donc à ses utilisateurs d’accéder une foule de fonctionnalités en un seul et même endroit de leur smartphone, sans devoir jongler entre plusieurs applications distinctes comme nous le ferions en France.

Un concept encore peu développé en occident, mais qui pourrait progressivement se faire une place sous nos latitudes. Il y a quelques mois, Elon Musk avait par exemple indiqué vouloir faire de Twitter une « supe-app » occidentale, équivalente à WeChat en Chine, avant de revenir en partie sur ses déclarations.

WeChat : la super-app chinoise… avec laquelle Apple doit composer

Quoi qu’il en soit, WeChat intègre donc désormais, en plus du reste, un Apple Store sous la forme d’un « Mini Programmes ». Sur cette boutique en ligne, les utilisateurs de la plateforme chinoise peuvent acheter n’importe quel produit Apple, y compris les derniers iPhone 14, et ce sans sortir de WeChat. Dans un communiqué, Tencent précise en outre que les services habituellement proposés par Apple, comme le dispositif « Trade-In » (permettant la reprise d’un ancien appareil contre une réduction sur l’achat d’un nouveau), sont également disponibles via WeChat.

Cette incursion sur la super-app de Tencent devrait permettre à Apple de courtiser plus efficacement le consommateur chinois… même si la firme se fait violence. Le plus souvent, Apple préfère en effet contrôler de A à Z ses canaux de vente au détail. En Chine, elle est pourtant contrainte de composer avec certains acteurs incontournables du marché.

Outre sa présence sur WeChat, Apple dispose ainsi d’une boutique officielle sur Tmall, le site de commerce électronique exploité par Alibaba ; tandis que JD.com (numéro 2 chinois de la vente au détail en ligne) est désormais revendeur officiel de produits Apple.