L’Union européenne (UE) et les États-Unis devraient entamer des discussions dans le but de faire face ensemble aux risques liés aux investissements dans des technologiques sensibles au sein d’entreprises de plusieurs pays dont la Chine. L’Administration Biden souhaite que ses alliés travaillent en son sens afin de freiner au maximum les ambitions de l’Empire du Milieu.

Les États-Unis et l’UE vont se rencontrer dans le cadre d’un conseil du commerce et des technologies

Selon les informations de Bloomberg, certains hauts responsables de l’UE et des États-Unis souhaiteraient profiter de la prochaine réunion du Conseil du commerce et des technologies (CCT) afin de renforcer leur coopération face à la montée en puissance chinoise et aux défis posés par la guerre en Ukraine. Le CCT se déroulera les 30 et 31 mai prochains et aura pour premier objectif de mettre au point certaines normes mondiales en matière de technologie et de sécurité.

Lors de la précédente réunion qui s’était tenue début décembre 2022, les États-Unis et l’UE étaient revenus sur le contrôle sur les exportations de technologie de pointe contre la Russie. Ils avaient également commencé à débattre autour du filtrage des investissements, mettant l’accent sur les risques pour la sécurité posés par certains financements dans des technologies dites sensibles.

Au cours du prochain CCT, les deux entités alliées devraient tenter d’aligner leur approche à ce niveau-là « afin d’empêcher le capital, l’expertise et les connaissances de nos entreprises de soutenir les avancées technologiques de rivaux stratégiques d’une manière qui menace notre sécurité nationale ».

Mieux contrôler les investissements occidentaux en Chine

Chacun de leur côté, ils auraient déjà commencé à cartographier le réseau d’entreprises étrangères bénéficiant de fonds d’investissement occidentaux, mais dont les activités et leur proximité avec le régime en place pourraient constituer une menace pour eux. À terme, les deux partenaires souhaitent pouvoir cibler le plus rapidement possible, toute entreprise mettant en place des pratiques non marchandes.

Bien entendu, le principal pays ciblé est la Chine qui s’est lancée dans une véritable course technologique avec les États-Unis, notamment dans le secteur des semi-conducteurs. En octobre dernier, Washington a durci ses restrictions dans l’Empire du Milieu, empêchant les entreprises chinoises d’importer des composants électroniques performants ou des machines permettant leur fabrication auprès des sociétés américaines. Le Japon et les Pays-Bas, alliés des États-Unis et possédant des entités qui fournissaient ce type de produits à la Chine, se sont joints à ces mesures drastiques.

De son côté, l’Union européenne a tenté d’affiner sa stratégie envers la Chine. Pour l’heure, elle n’a pas imposé d’embargo au pays sur certains produits comme l’ont fait les États-Unis. Néanmoins, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, aurait déclaré qu’elle souhaitait renforcer la sécurité des pays membres de l’UE en réduisant les risques induits par les liens qui peuvent exister entre les entités européennes et chinoises.