Les vagues de licenciements dans le secteur de la tech se suivent et se ressemblent. C’est au tour du groupe IBM d’annoncer la suppression de plus de 3 900 postes qui s’inscrivent dans le cadre d’un plan de réduction des coûts et de restructuration stratégique. En parallèle, l’entreprise a présenté son bilan pour le quatrième trimestre 2022, supérieur à ce que les analystes avaient prévu.

Une vague de licenciement qui n’aurait rien à voir avec les résultats financiers d’IBM

IBM a présenté son nouveau plan stratégique visant à se réorganiser en interne tout en faisant des économies au niveau du budget. Cela passerait, selon le New York Times, par la suppression de 3 900 emplois au sein du groupe. Cela correspond à 1,5 % de ses effectifs actuels. Selon la firme, la mise en place de ce plan serait liée à la scission de l’entreprise de services informatiques Kyndryl et celle de son activité santé à la fin de l’année 2021 et non à ses potentiels déboires financiers.

Avec un chiffre d’affaires de 16,69 milliards de dollars, contre les 16,4 milliards de dollars selon les estimations, IBM semble satisfait niveau comptable. Alors que les analystes s’attendaient à une baisse du chiffre d’affaires, celui-ci a tout simplement stagné. Le bénéfice net du groupe a augmenté de 16 % pour atteindre 2,71 milliards de dollars, porté par sa branche logicielle qui a mieux marché que prévu.

Ce segment a affiché un chiffre d’affaires de 7,29 milliards de dollars, contre 7,12 milliards attendus initialement. Sa branche conseil est également en hausse, réalisant un chiffre d’affaires de 4,77 milliards de dollars, tout comme son segment infrastructures qui a généré 4,48 milliards de dollars. Porté par ces trois directions, IBM n’a pas connu de perte globale pour le quatrième trimestre 2022.

IBM continue à investir et à s’impliquer dans divers secteurs technologiques

Pour l’année 2023, Jim Kavanaugh, directeur financier d’IBM, a déclaré à CNBC « qu’il serait plus prudent de dire que le chiffre d’affaires du groupe baissera dans les prochains mois que l’inverse ». Lors du dernier trimestre, IBM a annoncé qu’il allait investir plus de 20 milliards de dollars dans la vallée de l’Hudson, dans l’État de New York afin de réaliser « des percées dans la technologie des semi-conducteurs, les ordinateurs centraux, les ordinateurs quantiques et l’intelligence artificielle » précisait le PDG du groupe, Arvind Krishna.

Le quantique est l’une des priorités de la firme qui a annoncé qu’elle proposerait un superordinateur quantique pour 2025. Avec plus de 4 000 qubits, cet appareil serait la machine quantique la plus puissante jamais développée. L’entreprise devrait proposer son ordinateur quantique de plus de 1 000 qubits d’ici la fin de l’année. Enfin, IBM s’est rapproché de Rapidus, la nouvelle entité japonaise qui a pour objectif de faire retrouver à l’Empire du Soleil Levant, son niveau d’antan dans le secteur des semi-conducteurs. Est prévue la fabrication conjointe de puces gravées en 2 nanomètres d’ici 2027.