Sur fond de ralentissement économique global, l’industrie du numérique a été marquée par une forte hausse des licenciements sur l’année 2022. Un résultat qui détonne avec l’année précédente, où le secteur, en pleine reprise post-Covid, multipliait au contraire les embauches et que les valeurs boursières des entreprises s’envolaient. Le violent retournement de 2022, marqué par 7 400 milliards de dollars de pertes, interroge tout un secteur sur  l’année qui s’ouvre.

2022, les licenciements des entreprises de la tech

La plupart des entreprises technologiques ont connu une croissance fulgurante dès le début de la pandémie, faisant de 2020 et de 2021 des années flamboyantes. Cependant, presque trois ans après cette effervescence, le ralentissement économique global causé par différents facteurs a mis fin à cette belle époque, et 2022 a été marquée par une hausse des licenciements.

En effet, d’après une étude publiée par Challenger, Gray & Christmas, plus ancien cabinet de recrutement aux États-Unis, et relayée par CNBC, plus de 97 000 suppressions de postes ont été enregistrées l’année dernière. Rien de surprenant puisque tous les géants de la tech ont procédé à des licenciements tout au long de l’année.

C’est le cas de Meta qui a annoncé le départ de 11 000 personnes ou encore d’Amazon qui vient d’informer d’un nouveau plan de départs. Dernièrement, c’est la plateforme de vidéo Vimeo qui a indiqué le licenciement de plus de 11 % de ses effectifs.

Des résultats à nuancer ?

Pourtant, même si les licenciements sont en augmentation de 649 % par rapport aux 13 000 emplois supprimés en 2021, il s’agit du deuxième plus faible total d’annonces de suppressions d’emplois enregistrées depuis les vingt dernières années aux États-Unis. Concrètement, bien que « l’économie dans son ensemble continue de créer des emplois » selon Andrew Challenger, vice-président de la société, les entreprises de la tech restent méfiantes quant à l’avenir.

En effet, l’annonce d’une potentielle récession, par les économistes, pour l’année 2023 a rendu les employeurs frileux à l’embauche et plus enclins aux licenciements. À ce propos, Elon Musk a indiqué qu’il s’attendait à ce que l’économie mondiale tombe dans une « grave récession » dès cette année. De quoi inquiéter un peu plus les entreprises de le tech en ce début d’année.