OVH, l’un des rares champions européens du cloud va bénéficier d’un prêt de 200 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI), selon un communiqué publié ce 25 novembre. Il s’agirait, selon l’entreprise, de la première opération du genre avec un acteur du secteur de la BEI.

Michel Paulin, directeur général d’OVH, n’a pas caché sa satisfaction en cette veille de week-end, « Ce financement complémentaire apporté par la BEI vient contribuer à la feuille de route stratégique de notre Groupe », a-t-il affirmé.

L’entreprise a expliqué que ces nouvelles ressources permettront d’accélérer la croissance de sa recherche et développement, soutiendront ses projets logiciels et sa politique de brevet. Elle a aussi rapporté vouloir améliorer ses systèmes de refroidissement pour réduire l’impact environnemental de ses centres de données.

OVH en a également profité pour dévoiler son ambition d’ouvrir 15 nouveaux centres sur le territoire européens d’ici 2024, 10 ouvriront dans les prochains 24 mois. Avec 33 centres de données sur quatre continents et 1,6 million de clients, le français fait déjà figure de leader parmi les sociétés européennes du secteur.

OVH au service de la souveraineté numérique européenne et inversement

Dans ce domaine encore largement dominé par les acteurs américains, Amazon Web Services, Microsoft Azure et Google Cloud. Selon les chiffres les plus récents, les trois acteurs contrôlent toujours 75 % du marché européen. Depuis quelques années l’Union européenne souhaite rattraper son retard dans un monde en pleine croissance, avec ses propres solutions, hors de portées des juridictions américaines.

La BEI, institution de financement à long terme de l’UE, dont les 27 États membres sont les actionnaires, est dans son rôle en soutenant OVH face aux mastodontes venus d’outre-Atlantique.

Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, ne dit pas autre chose, « En contribuant au financement des acteurs les plus innovants sur le territoire européen, la BEI s’inscrit dans la droite ligne des priorités politiques européennes : accroître notre compétitivité et encourager notre souveraineté technologique ». Ces 200 millions d’euros enrichiront la capacité d’OVH à se présenter aux entreprises européennes comme une alternative sérieuse aux offres Américains.